Mes histoires, par Cocolst

Chapitre 5 : Rencontre incertaine

Lucas a chaud, très chaud. Il commence à se réveiller d’un rêve torride dans lequel il fait l’amour à Héléna. Il ondule du bassin alors qu’elle le chevauche à donner de formidables coups de reins. Il se sent prêt à jouir. Ses yeux s’ouvrent… Non, il ne s’agit pas que d’un rêve.

Héléna est bien sur lui, les mains sur la tête, les yeux mis-clos, la bouche entre-ouverte. De doux gémissements sortent d’entre ses lèvres. Lucas aimerait dire quelque chose, mais les sons qu’il sort ne sont que l’expression du plaisir qu’il prend. Il pose ses mains sur les hanches de la jeune femme. Puis, dans un long râle, il éjacule en elle. 

Héléna arrête de bouger et pose ses paumes sur le torse de l’homme. Elle le regarde, elle lui sourit, puis elle lui dit :

• Merci pour ta douce énergie.
• Heu… ok… y’a pas de quoi. Je suis surpris... Whaaa, quel réveil… Je risque de prendre goût. Et sinon, tu as un petit copain quelque part ?
• Sois sans crainte, je ne te ferai pas de mal tant que tu ne m’en feras pas.
• He ben, ça tombe plutôt bien ça car j’ai vraiment aucune envie de t’en faire. Bien au contraire.

Lucas regarde cette magnifique poitrine qui se trouve à quelques centimètres de ses yeux. Il lâche les hanches d’Héléna pour pouvoir caresser ces seins qui lui donnent atrocement envie. Il joue du bout des doigts avec leur pointe. Héléna apprécie ces attouchements doux et délicats. Les hommes qui l’ont possédée jusqu’à cet instant ont toujours été d’une brutalité sans égal, d’une méchanceté sans borne. Mais c’est aussi parce qu’ils savaient qu’elle est une sorcière, alors que Lucas n’en a aucune idée.

Lucas, sans s’arrêter de malaxer cette poitrine qu’il commence à goûter du bout de la langue, dit à Héléna :

• C’est fou ça, je ne débande pas.
• Je te sens bien en moi. 
• Oh… j’aime bien ça… lorsque tu fais des petites contractions avec ton vagin.
• Comme cela ?
• Oui… c’est très agréable…
• Et si je fais comme ceci ?

Héléna se remet à onduler du bassin. Lucas est aux anges. Puis, il l’attrape par la nuque, la forçant à se baisser pour pouvoir l’embrasser. Elle se laisse faire. Elle se met à jouer de la langue avec celle de Lucas.

Ils tournent, leurs corps enlacés l’un contre l’autre. Lucas se trouve au-dessus d’elle à offrir à cette femme des coups de reins qui la font gémir d’un plaisir encore inconnu. Il accélère ses mouvements. Héléna plante ses ongles dans le dos de l’homme, plante ses dents dans son cou. Il pousse un petit cri de douleur, mais le plaisir est le plus fort.

Les gestes de Lucas deviennent plus brutaux, plus sauvages. Héléna amplifie ses petits cris de façon incontrôlable. Son corps se met à vibrer, un orgasme la surprend alors que Lucas éjacule une nouvelle fois en elle. Et ils se calment, Lucas allongé sur ce petit corps qui semble si fragile, mais possédant tant d’énergie.

Il a terriblement chaud, mais la peau d’Héléna est un feu arda t. Elle continue à vibrer tout en embrassant cet amant dans le cou, par plein de petits baisers doux et agréables.

Et la porte du gîte s’ouvre d’un coup, surprenant le couple. Trois hommes font irruptions et se mettent à rire en découvrant la scène. Lucas remonte son pantalon rapidement, retire sa chemise épaisse à carreaux qu’il donne à Héléna et l’aide à la boutonner. Lucas n’est pas très grand, ni très musclé, mais le vêtement sur la jeune femme fait comme si elle portait une robe lui arrivant à mi-cuisses. Et lui récupère un tee-shirt de son sac qu’il enfile.

Pendant ce temps, les trois hommes sont rentrés. Ils ont posé leur fusil dans un coin de la pièce. Ils ont déposé le résultat de leur chasse juste à côté. Et l’un d’eux s’est installé sur le lit en disant :

• Désolé de vous interrompre à un tel moment.
• Nous ne nous attendions pas à ce que quelqu’un vienne.
• Nous, nous nous attendions pas à ce qu’il y ait quelqu’un ici. La surprise est ainsi partagée… peut-être plus agréable pour certains que pour d’autres d’ailleurs.

Tout en disant cela, il fixe Héléna qui est alors encore à moitié nue. Lucas n’a aucun doute sur qui ils sont, sur le fait qu’il s’agisse des contrebandiers. Il y a le cadavre d’un loup, il y a le cadavre d’un cerf, il y a des pattes coupées d’un ours. Son cœur bat vite, il se sent en danger. Il réalise que le soir est arrivé. Il espère que Greg ne va pas tarder à venir avec des secours.

Héléna regarde Lucas. Elle sent son trouble. Elle sent également que ces hommes ne sont pas comme lui. Elle les pense dangereux. Elle sent aussi que son pouvoir revient, mais il est encore très faible. Elle ne tient pas à l’utiliser. Elle pourrait peut-être s’occuper d’un d’eux, mais certainement pas des trois.

Lucas, tentant de faire bonne figure et pour ne pas leur montrer qu’il a peur, dit :

• Je suis désolé pour l’hospitalité, mais je ne peux que vous proposer de l’eau et des rations lyophilisées.
• Ah ah ah. T’inquiètes pas pour ça, mon garçon, nous avons ce qu’il faut.

L’homme sort du lit et fouille dans un sac pour en tirer une bouteille de vodka et la lance à Lucas, qui l’attrape de justesse, tout en lui disant :

• C’est un peu mieux que de l’eau ça, pas vrai ?
• … Effectivement.
• Vas-y, goûte et tu vas m’en dire des nouvelles.

Lucas n’a aucune envie d’en boire. Il sait aussi que s’il ne fait pas ce que lui demande cette brute, les choses vont mal finir. Il veut jouer la montre. Il n’a de toute façon pas le choix. Il ouvre la bouteille et pose le goulot sur ses lèvres. Il observe en même temps ces hommes qui portent tous les trois d’énormes couteaux qui doivent être bien tranchants. Et, il constate qu’il n’y en a finalement qu’un qui parle, les autres ricanent bêtement.

Lucas fait semblant d’avaler une grosse gorgée bien qu’il n’a trempé que ses lèvres. L’alcool est fort, pas le pire qu’il ait déjà bu cependant. Il fait tout de même mine de tousser. Il veut être sous-estimé, lui offrant ainsi, peut-être, un effet de surprise si cela dégénère. 

En voyant Lucas tousser, l’homme rit à nouveau. Il s’approche pour récupérer la bouteille, en boit une grosse lapée en s’écriant et tapant lourdement sur l’épaule de Lucas :

• Ahhhh, ça fait du bien, pas vrai ?
• C’est fort.
• Ouaip. C’est pas un truc pour les pédés ça ! Et toi, t’es pas un pédé à ce que j’ai vu… Et, peut-être que la demoiselle veut goûter aussi…

Il tend la bouteille vers Héléna qui se blottit dans le dos de Lucas. Elle ne connaît que trop bien ce regard qu’il a en la fixant. Elle n’a aucun doute sur ce qu’il veut d’elle. Elle se dit que, s’il n’y a pas le choix, elle le laissera utiliser son corps. Cependant, elle sait déjà que ce sera dans la souffrance et que l’énergie gagnée pour alimenter son pouvoir ne sera que très faible, incomparablement faible par rapport à celle reçue par Lucas.

Ce dernier répond :

• Elle ne boit pas d’alcool. C’est gentil d’avoir proposé.
• Eh bien, tant mieux, ça nous en laissera plus. Je t’aime bien, t’es un bon gars toi. Et tu sais choisir les nénettes. Ça te dérange pas que je trouve ta nana canon ?
• … Elle l’est, c’est vrai.
• Vous êtes ensemble depuis longtemps ?
• Quelques mois, en fait.
• Bien, c’est bien ça. T’as déjà mangé du ragoût de cerf ? 
• Heu, non, je ne crois pas.
• On va en préparer un, tu m’en diras des nouvelles. Elle mange de la viande au moins ta nénette ?
• Oui, pas de problème là-dessus.
• Parfais ! J’espère que vous avez faim car on va s’en mettre plein la panse.

Lucas réalise alors que ces hommes ne connaissent pas Héléna. Il prend conscience que ce ne sont donc pas eux qui l’avaient menottée dans les ruines du château, la laissant pour morte. Il aimerait demander des explications à la jeune femme, mais certainement pas devant ces hommes.

Ils entendent un coup de fusil au loin. Celui qui parle toujours fait à l’un :

• C’est le groupe de Fred. Va leur répondre.
• Ils viennent nous rejoindre ?
• Nan, je pense pas, il est trop tard, il va bientôt faire nuit. On les attendra là. J’espère qu’ils ont eu du gros gibier. On pourra comparer nos prises.

Tout en disant cela, il regarde à nouveau Héléna. Lucas le voit bien. Sa peur grandit en comprenant qu’il y a d’autres braconniers. Mais, combien sont-ils ?

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