Chapitre 2

Le manoir Louve Chapitre 2

 

Elodie se précipite, désireuse de se prendre une longue douche froide. Elle s’arrête d’un coup en remarquant que les valises sont défaites, et découvre les habits parfaitement rangés dans la grande armoire en chêne. Elle se demande si c’est son mari qui s’en est occupé, ce qui l’étonnerait totalement. Mais, il est allongé dans le lit. Il semble souffrir, s’agite beaucoup. Elle s’approche, pose sa main sur son front : il est brûlant.

 

D’un coup sec, il retire le drap qui le couvre. Elodie le découvre nu, la main sur sa verge tendue à la branler avec vigueur. Elle ne peut s’empêcher de sortir un petit cri de surprise. Il ne semble pas conscient de ce qu’il est en train de pratiquer. Elle se demande si elle ne devrait pas profiter de ce moment pour réaliser avec lui un coït, son envie charnelle ne l’a pas encore quittée. Mais, le temps qu’elle prenne la décision, il est déjà trop tard : il éjacule déjà, inondant son propre ventre de sa semence.

 

Elodie se sent frustrée, frustration qui s’accroit au fur et à mesure que le sexe de son mari débande. Elle reste juste à côté du lit, assise sur le bord à se demander quoi faire. L’odeur de sperme envahit ses narines, odeur qui la répugne d’habitude, mais pas cette fois. L’image des deux statues de la chambre voisine lui revient à l’esprit : une femme à genoux offrant sa bouche à un sexe en érection. Elle sait ce qu’est une fellation sans jamais avoir pratiqué. Et cette odeur qui l’attire de plus en plus. Elle se demande quel goût à le sperme, désire fortement le découvrir.

 

 

Elle se penche doucement vers le ventre de son mari. Son pendentif, celui reçu lors de sa première communion, passe sous son nez. Elle regarde l’or moulé en forme de croix, preuve de son éducation judéo chrétienne. Elle se ravise d’un coup, trouve des mouchoirs pour essuyer cette abomination qui recouvre le ventre de son mari. Elle a besoin d’une douche glacée.

 

 

L’eau est froide, pas suffisamment à son goût. Elodie se demande si son hôte, la femme qu’elle a croisé avant d’entrer, a vu son mari nu. Elle lui avait dit qu’elle venait de sortir de la chambre… Qui l’avait déshabillé ? D’ailleurs, où est le pyjama qu’il portait ? L’avait-elle vu se masturber ? Elle en est malade rien qu’à l’idée, et en même temps quelque chose la submerge. Elle se sent sale en bas, glisse le pommeau de la douche entre ses cuisses. Cela lui fait du bien, beaucoup, mais pas suffisamment. Elle change le jet en appuyant sur un bouton, celui-ci est plus fort, celui-ci lui procure un nouveau plaisir. Elle se laisse aller. Des sensations nouvelles commencent à la gagner. Sa respiration devient plus haletante.  Son pendentif cogne contre sa poitrine à cause des vibrations de son corps. Elle retire le jet d’entre ses cuisses ; elle prend le métal doré entre ses doigts, regarde cette croix et coupe l’eau en se disant : “non, c’est mal ce que je fais”.

 

 

Quelqu’un frappe alors à la porte. Elle répond instinctivement : “oui, attendez”, s'enveloppe dans une serviette avant de dire : “entrez”. La servante pénètre alors, tenant dans sa main le peignoir en annonçant : “vous avez oublié votre vêtement”. Elodie se rend compte que son mari est nu et découvert aux yeux de la brunette. Elle découvre qu’il se masturbe à nouveau, sa verge redevenue totalement dure. Et pourtant, alors que l’homme est en train de gémir, la jeune soubrette semble ne pas s’en soucier, déposant délicatement le peignoir sur une chaise style Louis XV.

 

Elodie se sent humiliée par cette situation dont elle n’aurait jamais imaginé qu’elle puisse se produire. Et en même temps, elle n’arrive pas à bouger pour cacher l’exhibition de son mari. Et d’un ton des plus serviables, la servante annonce à Elodie :

  • Monsieur aimerait vous faire découvrir le domaine, si vous acceptez, évidemment.
  • Avec plaisir, mais…
  • Il saura attendre que vous soyez prête.

 

 

Elle se déplace alors vers l’homme qui ne cesse de gémir, pose une main sur sa joue :

  • Monsieur votre mari est bien souffrant. Il a besoin de se reposer. Cependant, il est perturbé par des rêves. Si vous ne voyez pas d’inconvénient, je peux le calmer.
  • Que voulez-vous dire par là ?
  • Il semble souffrir de terribles frustrations. Je peux le masturber jusqu’à le calmer. Une main étrangère lui fera bien plus de bien.

 

 

Elodie se précipite alors vers son mari. Elle ne peut concevoir qu’une autre qu’elle le touche, même si sa propre main ne s’est jamais posée sur ce sexe. En même temps, le feu de ses entrailles se ravive comme jamais. La servante réitère sa proposition. Elodie est hésitante. Elle s’imagine accepter ; elle s’imagine regarder ; son souffle devient plus court. Et elle réalise alors qu’elle tient dans sa main la verge de son mari sous le regard d’une étrangère. Elle le branle, l’astique avec frénésie, se surprenant elle-même. La jeune femme brune, restant entièrement calme, lui glisse à l’oreille :

  • Madame, si je peux me permettre, vous risquez de lui faire mal. Vous devriez y aller plus doucement, son plaisir en sera plus intense. Laissez-moi vous montrer.

 

 

Elle pose sa main sur celle d’Elodie, la guide, lui montre les gestes. Cette dernière ne dit plus rien, regarde la servante dans les yeux. Leurs visages s’approchent imperceptiblement l’un de l’autre. Bientôt, Elodie sent l'haleine de la servante qui envahit ses narines. Elle a envie de l’embrasser, retenue juste par ce pendentif qui se balance entre les deux femmes et lui fait reprendre raison. Elle tente une échappatoire :

  • Je ne sais même pas comment vous vous appelez.
  • Mon surnom est Louve, mais mon vrai prénom est Elodie, comme vous madame.
  • … Sans vouloir vous vexer, nous n’avons vraiment que cela en commun… Je ne suis vraiment pas du genre à porter ce style de vêtements, et encore moins à ne rien avoir dessus.
  • Puisque vous le dite, madame. Cependant, votre robe de ce matin montrait de vous bien plus que mon costume de soubrette.
  • Je ne suis pas certaine de comprendre.
  • Vous étiez d’une sensualité extrême. Le spectacle que vous nous avez offert était d’un envoûtement extraordinaire. Je revois encore votre poitrine qui s’est redressée d’un coup puis qui s’est mise à pointer alors qu’on me fouettait. Et le tissu qui s’est plaqué contre votre pubis dont j’imagine encore les poils soyeux. Monsieur n’avait d’yeux que pour vous.

 

 

Elodie se sent vidée. Le ton neutre qu’utilise la servante la déconcerte comme elle ne l’aurait jamais imaginé. Elle lâche le sexe de son mari, ayant oublié qu’elle le tenait. La jeune brune en profite pour lui dire

  • Laissez-moi m’occuper de lui. Profitez-en pour vous préparer pour votre promenade.
  • … D’accord.
  • Je vous conseille des bottes, le terrain est un peu boueux.
  • D’autres suggestions ?... Je veux dire pour la tenue à porter.
  • Votre tenue n’aura pas d’importance. Vous pouvez y aller nue si tel est votre souhait.

 

 

Nue ? Elodie se rend compte qu’elle l’est, que sa serviette est au milieu de la chambre, qu’elle a dû tomber sans qu’elle s’en aperçoive. Depuis des minutes elle s’exhibe devant cette femme qui ne lui a rien dit. Une décharge l’envahit, le feu dans son ventre devient plus intense, continue à s’amplifier en voyant la servante prendre en main la verge de son homme. Elle préfère ne pas regarder, tiraillée par ces drôles d’envies qu’elle ne comprend pas et l’incompréhension que sa jalousie penne à arriver.

 

 

Elle récupère rapidement sa serviette et éponge le jus qui coule d’entre ses cuisses, enfile l’instant d’après une culotte pour éviter que cela se reproduise. Elle regarde par la fenêtre, il fait beau, elle se dit qu’elle ne mettra qu’une robe. Ses yeux se fixent sur le reflet de la servante s’occupant de son mari, et se retourne d’un coup. Elle avait cru qu’elle le suçait… elle se raisonne, cette vision l’a troublée, sa culotte s’humidifie, son imagination lui joue des tours. Est-ce un fantasme ? Elle en a bien peur, elle désire voir quelqu’un faire ce qu’elle n’a jamais eu l’envie de réaliser, bien que ces envies semblent changer.

 

 

Elle prend une robe, la première qui lui tombe sous la main. Elle n’est pas en état de réfléchir, et encore moins de choisir. Elle l’enfile, ne pense même pas à mettre un soutien-gorge. De toute façon, il l’aurait gênée, sa poitrine est bien trop gonflée et sensible. Elodie repense à cette vision tout en regardant la jeune femme branler son mari. Et cette dernière provoque une nouvelle vague de chaleur dans le ventre d’Elodie lorsqu’elle lui dit :

  • Monsieur semble tarder à vouloir éjaculer. Je pourrais l’aider en utilisant ma bouche, si cela ne vous dérange pas.
  • … Non… je… si cela peut l’aider… faites comme bon vous semble.
  • Désirez-vous que je me retire sur la fin afin de vous laisser déguster sa semence ?
  • Je… non, ce ne sera pas la peine. Je ne fais pas ce genre de choses…
  • Bien madame.

 

 

Elodie n’en revient pas de ce qu’elle vient de dire. Elle regarde la servante sucer son mari. Elle tente de se raccrocher à ses convictions, mais n’y arrive pas. Son vagin exige des caresses. Elle se laisse glisser une main sous sa robe, écarte sa culotte, et se touche tout doucement, ne sachant pas comment s’offrir un plaisir seule, mais appréciant les sensations que lui procurent ses doigts sur sa vulve.

 

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