Chapitre1

Le Manoir Chapitre 1

 

Elodie est assise sur le bord du lit. Elle regarde la décoration de cette chambre, les peintures posées aux murs représentant des scènes érotiques. L’une d’elle la trouble plus particulièrement : celle où deux femmes sont enlacées à s’embrasser. Elle pense que l’homosexualité est un acte contre nature. Une éducation stricte, une religion bien présente dans chaque aspect de sa vie font qu’elle a forgé une vision bien rigide de à quoi doit ressembler l’amour.

 

 

Elle a attendu d’être mariée avant d’offrir sa fleur. Son époux avait été très patient, le regrette aujourd’hui amèrement. Même s’il l’aime de tout son cœur, il s’est lassé de devoir suivre les contraintes de son épouse : le coït que le soir, dans l’obscurité, elle allongée sur le dos dans le lit, attendant qu’il finisse rapidement. Elle ne voit pas beaucoup d’intérêt pour le sexe, si ce n’est pour la procréation. Mais pour le moment, elle se sent encore trop jeune pour enfanter.

 

  • Comment as-tu connu cet endroit déjà ?
  • Un ami au travail. Il ne m’en a pas dit plus que ce que je t’ai racontée.
  • Dommage que tu n’en aies pas su plus. Je n’aime pas du tout ce lieu. Il y a quelque chose de trop…
  • Si j’avais su, je ne t’y aurais pas emmenée. Je suis désolé de gâcher cet anniversaire de nos deux ans de mariage. Mais, il avait l’air tellement sûr de lui en disant que ce manoir est parfait pour un jeune couple. Veux-tu que nous partions dès ce matin ?
  • … Non, laissons donc une chance à l’avis de ton ami. Une journée ne nous tuera pas.

 

 

Quelqu’un frappe à la porte. L’homme en sortant du lit, portant sur lui son pyjama, répond par “entrez”. Une femme fait son apparition, habillée dans une tenue de servante, la même femme qui les avait accueillis la veille alors qu’ils étaient arrivés en pleine nuit après s’être trompés de nombreuses fois de chemin.

 

Lui enfile son peignoir, Elodie porte déjà le sien cachant une nuisette blanche et longue. Elle regarde la servante, qui doit avoir à peu près son âge, soit une petite vingtaine d’années, pensant qu’elle devrait avoir honte d’être accoutrée ainsi.  La jolie brune, se tenant à la porte prête à annoncer la raison de sa présence, est vêtues d’une petite robe blanche et noir. Celle-ci, qui semble bien légère d’après Elodie, recouvre sur le bas uniquement les fesses, les jambes laissées entièrement nues, dont le galbe est mis en valeur par une paire de chaussures noires à talon aiguille. Ses hanches et sa poitrine sont accentuées grâce à un corset en cuir noir serrant sa taille plus que nécessaire. Elodie n’éprouve que du dégoût pour cette femme dont elle est déjà prête à la surnommer “putain” en remarquant ses seins dont un rien pourrait les faire s’échapper de ce haut, et au maquillage bien trop prononcé aux goûts de la jeune mariée : un rouge sang sur les lèvres, un noir profond entourant les yeux verts de la demoiselle.

 

  • Bonjour Madame, bonjour Monsieur. Les propriétaires des lieux souhaiteraient faire votre connaissance autour d’un petit déjeuner dans la salle à manger. Cependant, si vous préférez rester dans votre chambre, je peux vous amener un plateau avec ce que vous désirez dessus.
  • Heu… Elodie ? C’est comme tu veux.

 

La jeune mariée eût espéré que son mari prenne les devants. Elle est décontenancée. Mais, un nouveau coup d’œil rapide à la décoration lui enlève toute envie de manger quoi que ce soit dans cette chambre. Elle répond alors :

  • Nous aurons plaisir à déjeuner avec nos hôtes.
  • Très bien. Veuillez me suivre.

 

 

Le couple suit ainsi la servante. Chacun de ses pas fait légèrement voler le bas de la robe, découvrant légèrement la chair de ses fesses. Elodie remarque cependant le regard très appuyé de son mari sur la croupe de la brune. Elle garde son amertume pour elle, se promettant tout de même de ne lui offrir aucun plaisir charnel durant ce week-end. Elle est sa femme, il ne devrait avoir d’yeux que pour elle. Elle regrette en même temps de ne pas avoir pris le temps d’enfiler une culotte et un soutien-gorge, elle ne se sent jamais à l’aise sans sous-vêtements.

 

 

Après avoir traversé un couloir qui semblait interminable pour Elodie, sentant une attirance grandissante de son mari pour les fesses de la jeune femme les précédents, ils arrivèrent enfin. La servante ouvre une grande porte et se met sur le côté pour laisser passer le couple. Elodie découvre une salle immense dont un homme vient tout de suite l’accueillir en lui faisant un baise-main suivi d’un “je suis enchanté de faire enfin votre connaissance, madame”. Elle est aussi surprise qu’enchantée par cette courtoisie. Elle ne remarque alors pas un geste rapide de la servante, dont la main a touché délicatement le bas ventre de son mari. Ce dernier devient rouge, honteux qu’elle ait ainsi remarqué une érection qu’il entretient depuis qu’il la suit dans ce couloir.

 

 

Le couple est installé à une table dont la longueur pourrait faire participer une vingtaine de convives sans qu’ils se gênent. Mais, ils ne sont que tous les deux à manger, leurs hôtes n’étant présents que pour discuter avec eux. Elodie aime leur façon de parler : une véritable élégance dans leurs paroles. Elle est incapable de leur donner un âge. Ils pourraient avoir trente ans ou soixante-dix, cela serait pareil. Ils ont des traits fins, ils sont élégants. Elle les trouve beau. Elle regarde son mari et en a honte le voyant dévorer son énième pain au chocolat comme un cochon dans une bassecour.

 

 

La servante lui demande si elle désire autre chose, Elodie souhaite reprendre un peu de jus d’orange qu’elle trouve délicieux. Cette première, à cause d’un geste maladroit, en renverse sur le peignoir d’Elodie au niveau de la poitrine. Elle s’excuse aussitôt, prend une serviette pour éponger. Elodie se sent gênée de se faire toucher ainsi un sein par cette empotée. Elle repousse la main de façon énervée, l’homme lui indique une petite porte où elle pourra se nettoyer.

 

 

Elodie se trouve dans des toilettes dont la décoration est charmante. Mais, elle ne s’attarde pas dessus, elle rage que cette imbécile ait pu la souiller. Elle retire son peignoir, tente de le nettoyer avec l’eau. Et son attention est attiré par un bruit sec, suivis de gémissements. Elle pense avoir mal entendu. A nouveau ce bruit, à nouveau ces gémissements. Elle est intriguée, pose son peignoir sur le rebord du lavabo, et entrouvre la porte pour voir ce qu’il se passe.

 

 

La servante a les mains posées sur la table, les jambes écartées, se cambre, la jupette remontée au-dessus de ses fesses. Elodie constate qu’elle ne porte ni culotte, ni aucun autre dessous, elle est juste nue. L’homme tient une cravache. Elodie sursaute en le voyant frapper d’un coup violent cette jeune femme qui pousse un gémissement de complainte. Elle est sous le choc, observe la scène sans réagir, sans savoir quoi faire. Elle tente de reprendre ses esprits, et fait comme si de rien n’était en retournant à sa chaise. Elle sursaute en entendant à nouveau le coup sec, baisse la tête en écoutant le gémissement long de la soubrette. Une sorte de doute la gagne : est-il lié à de la douleur ou à une forme de plaisir ?

 

 

Elle relève la tête lorsque l’homme se met à lui parler, s’apercevant au passage que son mari n’est plus là :

  • Toute erreur mérite châtiment, ne pensez-vous pas ?
  • Euh… oui, certainement. Je suis assez partisante de ce précepte. Mais, où est mon mari ?
  • Il se sentait mal. Je crains qu’il n’ait mangé un peu trop vite. Ma femme l’a raccompagné dans vos quartiers. Mais, revenons à notre affaire, si vous le voulez. Désirez-vous également la punir pour l'affront qu’elle vous a fait subir ?

 

 

Elodie est hésitante. L’homme fait un signe de tête à la servante qui prend la cravache, la met entre ses dents et s’avance vers Elodie en marchant à quatre pattes. Cette dernière s’en saisit, la jeune brune s’allonge dos sur le parquet sombre, remonte le bas de la robe au-dessus de ses hanches, écarte les jambes en exhibant sans aucune pudeur à Elodie sa chatte imberbe qui lui semble bien humide.

 

 

Elodie ne sait pas quoi faire, regarde l’homme totalement étonnée, celui-ci s’approchant d’elle. Il lui explique :

  • Elle sait que son châtiment doit être à la hauteur. N’ayez pas peur, frappez-la de toute vos forces.
  • Mais ?... Sur son intimité ? Cela doit faire extrêmement mal.
  • Effectivement, mais elle l’accepte. Donnez-moi la cravache que je vous montre.

 

 

Il tend sa main, Elodie lui donne l’objet sans réfléchir. L’homme lève le bras, et l’abat avec force. Le bruit sec fait sursauter la jeune femme. Elle se met debout, bien que ses jambes se mettent à flageller. Elle regarde, les yeux écarquillés, la servante qui se contorsionne dans tous les sens en poussant un cri horrible. Elle se calme, son souffle est haletant, elle continue à lancer de petits cris qui perturbent Elodie. Ce trouble augmente en percevant plusieurs gouttes de rosée couler du vagin palpitant de la soubrette.

 

L’homme tend la cravache à Elodie :

  • A votre tour. Elle ne souffre pas tant que cela.
  • … Je ferai mieux de regagner ma chambre et aller voir comment va mon mari.
  • Désirez-vous que je vous raccompagne ?
  • Merci, ce sera inutile. Je retrouverai mon chemin.

 

 

Elodie part, s’enfuit presque. Elle ferme derrière elle la porte de la salle à manger, cours quelques mètres dans le couloir. Elle est essoufflée. Une drôle de sensation l'envahit, de drôles de picotements, tels des fourmis qui s’agitent dans son bas ventre. Elle se voit dans un miroir, ses joues sont roses. Elle se rend compte qu’elle a oublié son peignoir en découvrant sa poitrine pointer outrageusement à travers le tissu de sa robe de nuit. Elle espère que l’homme ne s’est rendu compte de rien. Mais, l’idée que cela puisse s’être produit la fait sourire.

 

 

Elle reprend son chemin, sent comme un changement en haut de ses cuisses. Elle soulève son vêtement, passe un doigt qui lui permet de comprendre qu’elle est trempée de désir. Rien que ce léger attouchement lui offre un léger plaisir. Elle se retient pour ne pas lâcher un gémissement. Elle recommence, se touche le vagin, se le caresse quelques instants, lui faisant sortir quelques murmures de jouissance. Et elle s’arrête, se reprend. Non, elle ne peut pas se toucher ainsi, son éducation le lui interdit. Ceci n’est réservé qu’aux putes et aux dévergondées en manque ; elle n’est pas de cette race.

 

 

Honteuse d’elle-même, elle cherche sa chambre, elle croit s’être finalement perdue. Elle tente d’ouvrir plusieurs portes, sans succès, toutes sont verrouillées. Une, enfin, lui permet d’entrer, mais il ne s’agit pas de là où elle a dormi la nuit précédente. Celle-ci est bien différente, la décoration n’est pas érotique, mais affreusement obscène. Elodie est plus attirée par deux statues se faisant face, presque cachées derrière une baignoire. Une d’elles représente un homme nu avec sa verge en érection. L’autre, une femme à genoux, la bouche ouverte. Elle sursaute lorsque derrière elle, on lui parle :

  • Si vous le désirez, nous pouvons transférer vos affaires ici.

 

 

Elle se retourne alors pour découvrir la femme, propriétaire des lieux, qui lui sourit et reprend :

  • Cependant, je suis désolée, nous n’avons pas encore fini de la nettoyer. Les derniers occupants sont partis la nuit dernière. Mais, si vous le désirez, cela ne prendra que quelques minutes.
  • Non, ça ira très bien. La mienne me convient parfaitement.
  • Vous vous êtes perdue, n’est-ce pas ? Votre chambre est juste celle d’avant.
  • .. merci. Mais, elle était verrouillée.
  • C’est étonnant, je viens d’en sortir. Nous sommes dans une vieille bâtisse, les portes sont parfois un peu capricieuses. De plus, je n’ai entendu personne essayer d’y pénétrer.

 

 

Elodie ne sait quoi dire. Elle était certaine d’elle, mais doute d’un coup. Elle a dû se tromper. Le regard de la femme sur elle la trouble. Plus que des picotements, une véritable chaleur l'envahit, dont le foyer est dans son ventre, à l’intérieur de son vagin. Elle sert les cuisses, a peur qu’un précipice coule entre ses jambes. Elle se retourne pour aller à cette porte qui semble tout d’un coup si difficile à atteindre, son hôte l’interpelle une dernière fois :

  • Cette robe vous va à ravir.
  • Il ne s’agit que d’une nuisette.
  • Puisque vous le dite.

 

 

Elodie baisse la tête, a presque l’impression d’être entièrement nue, découvrant ses tétons qui pointent plus qu’ils ne devraient, ouvre la porte, la referme précipitamment derrière elle.

 

 

     — oooOOooo —     Chapitre 2  ➲

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