Chapitre 16
Les ragots sont souvent créés à cause d’un évènement imprévu, une personne présente au mauvais moment ou au bon, tout dépend des cas. Les personnes concernées par ce ragot sont généralement mises au courant en dernier, alors que toute la planète le sait déjà. Heureusement que j’avais Sandra pour m’en faire part. Et celui-ci concernait Fanny, et donc moi, concernait ma petite copine exhibitionniste qui avait volontairement laissé son rideau entre-ouvert alors que moi, pauvre de moi, était dans les rayons à choisir des vêtements pour elle, sans me douter de rien… Evidemment, sinon, j’aurais été là à regarder ou l’empêcher. Cette version de l’histoire avait fait mourir de rire ma Sandra, et moi aussi.
Mais cette fille de ma promo n’avait pas tout vu. Elle n’était pas là lorsque je suis ensuite allé manger au pub avec Fanny, lorsqu’elle est allée mettre aux toilettes la jupe que j’avais choisi pour elle, une jupe très courte blanche, tout en élasthanne, dont j’avais fait exprès de choisir une taille en dessous pour qu’elle moule encore plus, pour qu’elle soit encore plus sexy. Non, cette fille de ma promo n’avait pas vu Fanny revenir des toilettes dans cette jupe, traverser la salle pour rejoindre notre table, cette jupe lui arrivant vraiment au raz des fesses, cette jupe la moulant totalement, tellement étirée qu’on y devinait une certaine transparence. Fanny n’avait pas accepté tout de suite de l’enfiler, la trouvant trop provocante. Mais, une fois de plus, j’avais trouvé les mots qu’il fallait, je l’avais laissée imaginer, fantasmer, et j’ai su que l’affaire était gagnée lorsque je vis ses tétons essayer de percer le tissu de son haut.
- Il y a un gars qui n’arrête pas de me regarder.
- Il regarde certainement tes yeux.
- Non, plus bas… La jupe est vraiment trop courte lorsque je suis assise, elle ne cache rien, il doit voir.
- Mets tes jambes de l’autre côté si ça te dérange.
C’est ce qu’elle avait fait, du côté de la vitre qui donnait sur l’extérieur. Il faisait noir dehors, dommage, on ne voyait que des ombres passer, des ombres qui devaient avoir une vue imprévue, irréaliste. Certaines de ces ombres ralentissaient, d’autres s’arrêtèrent quelques instants avant de reprendre leur chemin. Et Fanny, soulagée de ne plus être fixée par ce type avait relâchée son attention sur la position de ses jambes, sans se douter de ce qu’il se passait dehors. Et j’ai repensé à Sandra lorsqu’elle a vu Fanny la première fois, la trouvant niaise…
La soirée aurait pu s’arrêter là, mais j’avais encore envie de jouer, de trouver ses limites, si jamais elle en avait. Le problème est que je n’avais aucune idée de ce que j’allais lui faire subir.
- On va où comme ça ?
- Je ne sais pas, j’avais juste envie qu’on se promène. Ça ne te plait pas ?
- J’ai froid.
- Ton manteau n’est pas assez chaud ?
- Si, mais j’ai froid aux jambes. Tu vois bien qu’il est trop court, il recouvre qu’à mi-cuisses…
- Oui, c’est sexy, on a l’impression que tu ne portes rien dessous.
- Ben, c’est presque le cas, la jupe est totalement remontée et j’ai le cul à l’air. Mais, il fait trop froid pour que je la remette en place.
- Tu veux que je te réchauffe ?
- Hey, mais qu’est-ce que tu fais ? Arrête, on pourrait nous voir là. Merde, arrête, j’ai pas envie !
- Tu fais chier. Bon, on rentre.
- On prend un taxi ?
- Trop cher, je ne suis qu’étudiant, j’ai pas les moyens. Il y a une bouche de métro un peu plus loin.
Après être rentré.
- Pourquoi tu fais la gueule ?
- Pour rien… T’es chiante c’est tout.
- Mais, j’avais pas envie là, c’est tout. Et tu peux pas m’obliger non plus.
- Il n’y avait presque personne dans la rame et là où t’étais, ils ne pouvaient de toute façon pas te voir.
- Je sais, mais j’avais pas envie, c’est tout. J’ai le droit de montrer mon cul où je veux, comme je veux, tu penses pas ?
- Je te demandais juste d’ouvrir ton manteau, pas te balader à poil dans tout le métro.
- Je me suis déjà montré en essayant les vêtements, ça te suffit pas ?
- Tu n’as pas aimé, peut-être…
- C’est pour toi que je l’ai fait. Bon, tu continues à faire la gueule ?
- Ben oui.
- Ok.
- Qu’est-ce que tu fais ?
- Ben, j’allume l’ordinateur pour voir s’il y a les mêmes qu’hier. Eux, ils sont gentils avec moi. Et ils seront certainement contents de voir ma nouvelle jupe.
- Ha oui, c’est logique… Tu refuses de faire plaisir à ton copain, mais tu vas faire la pute devant ces inconnus.
- Oui, ben c’est normal lorsque ce copain n’est jamais content de ce qu’il a, alors la copine elle en a marre et elle a envie de faire ce qu’il lui plait !