Chapitre 4

Mamie binocles flou lunettes
  • Désolée pour hier soir. Ca s’est fini plus tard que prévu.
  • Heu oui, je sais.
  • Je ne voulais pas te déranger, j’espère que tu n’attendais pas.
  • Hein ? Quoi ?
  • Ben oui, je t’avais dit que je t’enverrais un SMS…

 

Je compris qu’elle ne se souvenait de rien. Et la voir, comme ça, avec son chignon, ses lunettes, ses habits qui cachaient tout de son magnifique corps… J’ai décidé d’en jouer, voir comment elle allait réagir.

 

  • Et vous avez fait quoi ?
  • Ma vie t’intéresse ?
  • De toute façon, on est obligé de se fréquenter…
  • Plus pour très longtemps, ne t’inquiète pas.
  • Je me disais juste qu’on pouvait apprendre à mieux se connaitre, c’est tout. Je sais que j’ai été con avec toi, et j’essaye de me faire pardonner.
  • Ça cache quoi ça ?
  • Rien, je te le jure.
  • Tu prépares un plan avec ton pote pour me faire du mal ?
  • Absolument pas.
  • Bon… J’y crois pas trop… admettons.
  • Et donc, ta soirée ?
  • Ben, rien de spécial en fait. Un restau et après on a discuté. C’était plutôt sympa, bon enfant. Et puisqu’on est dans les politesses, toi ? T’as une copine ?
  • Non, pas en ce moment.
  • Une fille en vue ?
  • Non… Enfin, oui, je ne sais pas.
  • Tu ne sais pas ? C’est étonnant comme réponse.
  • Ben, il y a une fille à qui je pense beaucoup en ce moment.
  • Ha ben, voilà, ça c’est une vraie réponse. Je la connais ?
  • Oui.
  • C’est qui ?

 

Je lui ai souri, et rapidement, avant qu’elle n’ait le temps de ne faire quoique se soit, je l’ai embrassée. Elle se recula, et me gifla, une fausse gifle qui fait du bruit sans faire mal.

 

  • Putain, qu’est-ce que tu fais ?
  • C’est à toi que je pense en ce moment.
  • Arrête, c’est n’importe quoi. Regarde comment je suis, je ne plais à personne, tout le monde se moque de mon look. Tu te souviens ? Je suis Mamie Binocles, la pauvre fille qui ne sait même pas à quoi ressemble un mec…
  • Non, tu es Sandra. Mamie Binocles n’est qu’une façade, et je ne sais pas pourquoi tu fais ça, pourquoi tu t’enlaidis exprès.
  • Tu dis n’importe quoi. C’est quoi ? T’es drogué ? T’as fumé le lino de ton appart ?
  • T’étais très jolie dans ta robe en daim.
  • Tu dois confondre…
  • En revenant toute bourrée, t’avais même oublié de remettre ta culotte ou ton string.

 

Elle alla de l’autre côté de la pièce, s’adossant à son étagère, visiblement perturbée par ce que je lui disais. Alors, je lui ai tout raconté, tout ce qu’il s’était passé, même que j’avais failli la violer. Elle retira ses lunettes. Elle était très affectée, mais je ne savais pas vraiment par quoi. J’ai pensé que c’était à cause de ce que j’avais fait.

 

  • Je sais, je n’aurais pas dû. Je ne me suis pas contrôlé. Et te voir, comme ça… à te toucher. Ca m’a rendu cinglé. Je comprends ta réaction…
  • Tu l’as dit à qui ?
  • Hein ? Ben, à personne. Je ne suis pas trop fier…
  • Je te parle pas de ça, du con, je te parle de moi, sans ces habits ridicules ! A qui t’en as parlé ?
  • Ben, personne.
  • C’est vrai ? Même pas à Rémy ?
  • Non, même pas à lui. Je ne comprends pas. Ca t’apporte quoi de te déguiser ? Du coup, tu fais fuir tout le monde.
  • C’est bien le but.
  • Mais pourquoi ? Tu es super canon, t’aurais tout les mecs à tes pieds.
  • Ça ne m’intéresse pas ça.
  • Toutes les filles rêveraient de ça… Haaaaa, j’ai compris… Hier, tu as avoué ne pas avoir de petit copain… C’est parce que t’es lesbienne et tu ne veux pas que les mecs te fassent chier, c’est ça ? Ha… un sourire… on dirait bien que j’ai trouvé la raison. Franchement, moi, ça ne me dérange pas. Et puisque tu veux que ce soit secret, je ne dirai rien.
  • Bon, on est là pour bosser, ok ?
  • Ok, mais seulement si tu enlèves ton déguisement.
  • Mais, tu ne dis rien… à personne… promis ?
  • Oui, promis.
  • Bon, ok pour le déguisement alors. Et ça sera tout ?
  • Ben, je te proposerai bien de me faire une petite fellation aussi…
  • Faut pas exagérer non plus…
  • C’était pour blaguer.

 

Elle avait super bien bossé, des idées pertinentes, percutantes… Mon travail faisait bâclé par rapport au sien. Mais, elle ne m’en voulait pas, au contraire même, elle m’a proposée qu’on revoit ensemble les différents points. Alors, on s’est revu le soir suivant, celui d’après aussi. On a passé tout le samedi et le dimanche à travailler, faisant de temps en temps de courtes poses bien méritées et nécessaires. Et pour moi, elle ne se déguisait pas. Elle était belle, intelligente… Je ne lui cachais pas que je rêvais d’elle la nuit, racontant ce dont je me souvenais, ça la faisait rire.

 

  • J’ai décidé que c’est toi qui feras la présentation devant tout le monde.
  • Hein ? T’es folle, je vais tout gâcher. Je vais encore faire le mariolle, je ne sais pas m’en empêcher. Non, toi t’es sérieuse…
  • Arrête, ais confiance en toi. Tu la connais aussi bien que moi, sauf que toi t’es beau gosse, et moi je suis Mamie Binocles…
  • Tu me trouves beau gosse ?
  • Ben oui. Tu rougis ? On ne te l’avait jamais dit ?
  • Si… Mais venant de toi, ça fait vraiment plaisir. Bon, ok, je la fais. Mais si on se prend une note désastreuse, ça sera de ta faute.
  • Je n’ai aucun doute sur le fait que tu vas t’en sortir… Qu’est-ce qu’il y a ? Tu as l’air triste tout d’un coup.
  • Oui, on ne sera pas ensemble l’an prochain… Je vais redoubler.
  • Comment tu le sais.
  • Ben avec les notes que j’ai eu durant toute l’année, si on a n’a pas au moins 15 à la présentation, c’est sûr, je redouble.
  • Laisse faire les choses…

 

J’ai présenté, comme jamais je ne l’avais fait. Elle avait eu raison, je me suis senti bon, sûr de moi. Et à la fin…

  • Bien, très bien même. Vous m’avez étonné Laurent. Cependant, je ne suis pas dupe. Présenter est une chose, préparé en est une autre. Et là, j’ai quelques doutes sur ce travail. Ça ne m’étonnerait pas que ce soit votre binôme qui ai tout fait. Alors, je vais vous posez des questions. J’espère que vous saurez répondre au moins à l’une d’elles. Sandra, je vous interdis d’intervenir.

 

Alors, la prof m’interrogea, je flippais au début, jusqu’à ce que je me rende compte que je connaissais chaque réponse, et sans la moindre hésitation je les lui donnais. Alors oui, j’ai étonné la prof, j’ai étonné toute la classe, moi le cancre de service, et Sandra était fière de moi.

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