Chapitre 9
Nous étions allongés nus sur son lit, enlacés l’un contre l’autre.
- Tu n’as pas faim ?
- Non, pas trop.
- Moi non plus… Elle doit s’inquiéter de ne pas avoir de nouvelles.
- Qui ?
- Ta copine.
- Qui te dit que j’en ai une ?
- A chaque pose, tu passais ton temps au téléphone, et tu n’arrêtais pas d’envoyer des SMS… Elle s’appelle comment ?
- Fanny.
- Tu es amoureux ?
- Oui, je crois… Enfin, là je doute, parce que nous deux…
- Recommence pas ça, il n’y a pas de nous deux. C’est juste pour le cul. J’en avais envie, visiblement toi aussi et c’est tout. Ne gâche pas ton truc avec elle à cause d’un coup qui ne veut rien dire. Envoie-lui un SMS pour la rassurer, elle doit l’attendre avec impatiente.
- Plus tard, parce que je… je me vois mal le faire devant toi… Enfin, c’est gênant…
Elle se leva, attrapa mon portable et s’enferma dans la salle de bain. « Sandra arrête tes conneries. Ouvre, bordel !! Mais qu’est-ce que tu fous ? ». Et au bout d’une petite minute, elle sortit en disant « Puisque tu ne veux pas le faire, je l’ai fais pour toi ». Elle me montra ce qu’elle avait envoyé, j’étais rassuré « Tu me manques. Je pense fort à toi. Je t’aime ».
- Tu sais, je ne pensais pas que tu allais accepter pour ce soir.
- Pourquoi ?
- Ben, ça c’est pas très bien passé à la fin de l’année entre nous…
- Ha oui, non, c’est oublié.
- Excuse-moi tout de même. J’étais super en colère lorsque j’avais vu ça, et lorsque je suis en colère j’explose.
- Tu m’aurais vraiment fait pipi dessus ?
- Oui, sans aucun remord. C’est dommage que tu sois parti aussi vite chez toi après. Tu ne sais pas à quel point ça m’avait excitée de te voir comme ça. J’avais envie que tu te venges à ton tour et que tu me prennes de force, un peu comme tout à l’heure.
- Ha ben non. Moi, lorsque je suis en colère, je n’ai aucune envie de la sorte… Tu m’avais dit que tu allais te venger de Rémy aussi, non ?
- Oui, je te l’ai dit. Ça n’a pas l’air d’aller entre vous deux d’ailleurs.
- J’ai pas compris, il ne veut plus me parler, je ne sais pas pourquoi. Il m’a sorti une excuse à la con. Tu n’y serais pas pour quelque chose ?
- Moi ? Tu penses que ça pourrait venir de moi ?
- Qu’est-ce que tu lui as fait ?
- Rien du tout, ou presque… J’étais juste là au bon moment… Et j’ai vu…
- Quoi ? Vas-y, dis quoi ?
- Non, j’ai promis de ne jamais le raconter. Ho, comme c’est mignon, elle t’as répondu « Me manque aussi. Je pense à toi toute seule dans mon lit… ». Ça veut dire quoi ces trois points de suspension ? Dis-moi, tu aimes la regarder lorsqu’elle se caresse ?
- C’est trop intime comme question… Oui, j’aime beaucoup.
- Vous faites souvent l’amour ?
- Au début, tous les jours, voir plusieurs fois par jour. Là, un peu moins, disons tous les deux jours à peu prêt. Et toi ? Tu t’es trouvé un mec cet été ?
- Non, rien de sérieux. Un ou deux coups, rien de plus, rien qui laisse un souvenir impérissable.
- T’étais où en vacances ? Tu es pas mal bronzée, mais presque aucune marque de maillot.
- C’est parce que je n’en portais pas souvent. Ho ben, ça te fait de l’effet de parler de ça.
- C’est que j’imagine… toi, toute nue sur la plage…
- Alors, continue d’imaginer, j’ai bien envie de remettre le couvert.