Chapitre 15 : Oui-oui

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Stan me regarde de travers depuis plus d’une heure. Je sais pourquoi. Je tente de rattraper le coup :

  • Mais, je te jure, je n’ai pas réfléchi, c’était sur l’instant du moment.
  • Et si ça avait été une bite ?
  • Arrête, c’est pas pareil. Et je ne lui ai pas broutée la chatte non plus. C’est juste arrivé comme ça, dans l’excitation du moment. Tu n’as vraiment pas aimé ?
  • J’ai été surpris. Mais, oui, ça a été très excitant.
  • Tu me fais plus la gueule ?
  • Comment je peux faire la gueule à une belle nana dans une aussi jolie robe ?

 

Il est trop choupinet. Je l’embrasse… heu, le prof nous jette un regard noir. Oups, j’oubliais presque que nous sommes en cours. Je me ravise. Il manquerait plus qu’à ce qu’il m’appelle pour passer au tableau. Enfin, vu comme tout le monde m’a déjà matée dans cette robe, ça ne changerait pas grand-chose. En tout cas, assise, elle n’est pas très convenable. Le tissu à tendance à glisser sur ma cuisse pour montrer ma minette. Mais, de toute façon, c’est du côté de Stan, bien que je crois que le mec juste derrière lui en profite également.

 

Stan reprend :

  • En parlant de surprise… la jupe.
  • Ouais, j’ai vu. J’avais pas remarqué dans la boutique.
  • Bah moi non plus. Ça dépend peut-être des lumières, non ?
  • Je pense. Enfin, elle n’est pas si transparente que ça non plus.
  • Non… Mais tout de même. Avec la lumière du jour et les jambes un peu écartées, on devinait tout de même bien ses lèvres.
  • Carrément même. Tu crois qu’elle va s’en apercevoir ?
  • Y’a des chances.
  • Propose-lui de la porter demain. Je veux voir ce que ça donne en cours.
  • Ouais, carrément. Et sans culotte comme aujourd’hui.

 

Je sursaute alors qu’on vient de taper sur la table. C’est le prof qui, avec un air fâché, nous sort :

  • Bon, la bimbo et le beau parleur, j’en ai marre de vous entendre chuchoter.
  • Pardon monsieur, on va arrêter.
  • Ça c’est certain car soit, mademoiselle, vous prenez vos affaires et allez-vous assoir à côté de ce jeune homme là-bas, soit vous sortez de cette pièce.
  • Pourquoi moi ?
  • Parce que vous êtes la plus proche de la rangée. Alors, votre choix ?

 

Un choix ? Mais, je n’ai déjà aucune envie de m’assoir à côté d’un autre mec que Stan, et en plus, si la place là-bas est libre c’est parce que personne ne veut se mettre avec ce sale type. Dès qu’il y a une nana à côté de lui, ses mains deviennent baladeuses. Je le sais bien car, en plus de cette réputation, j’en ai été une victime. Enfin, une victime, pas trop tout de même. C’est l’un des types avec qui j’ai couché depuis que je suis à la fac. Enfin, pas terrible… mieux que la première fois avec Stan, mais lui s’est bien rattrapé depuis.

 

Alors, pour un choix, ben, ça va être compliqué. Il me sait facile jusque-là, j’ai une robe plus que provocante. Et il me regarde déjà en faisant de drôles de trucs avec ses yeux et sa langue. Alors, pour un choix…

  • Mademoiselle, j’attends votre réponse.
  • Eh ben, demandez à n’importe qu’elle autre fille pourquoi elles refusent de se mettre à côté de lui. Mais, si ce que vous voulez c’est de me voir me faire violer au milieu de votre cours… je sais ce que tu aimerais, pas vrai, mon petit professeur Trévounouné ?
  • Je… pardon ? Sortez de mon cours ! En fait, sortez tous maintenant ! Et j’espère que vous vous comporterez de façon correcte la prochaine fois !

 

Stan se penche vers moi en me chuchotant, n’ayant pas tilté sur ce que j’ai dit et tant mieux :

  • Pourquoi tu ne lui as pas directement dit non ?
  • Ben, il m’a eu par surprise. J’ai pas eu le temps de me préparer psychologiquement.
  • Ben, en tout cas, on te doit tous une fière chandelle de ne pas devoir rester une heure de plus.
  • Tu veux faire quoi du coup ?
  • Ben… on pourrait retourner à notre baisodrome.
  • T’as encore envie ?
  • J’ai envie de jouer avec ton corps et te faire des trucs très cochons.
  • Mmhhhh… J’espère que ce n’est pas que du marketing avec que du vent derrière.

 

Et nous voilà à nouveau dans les locaux administratifs. Encore la secrétaire qui me regarde bizarrement. Je lui dis juste :

  • On va encore voir mademoiselle Liaine.
  • Encore ? J’espère que vous n’allez pas la harceler comme ça tout le temps.

 

Je frappe doucement à la porte, pas de réponse. J’appuie sur la clenche, la porte est verrouillée. Stan utilise sa clé et on ouvre la porte doucement. Mais en fait, la salle n’est pas vide : il y a la prof qui est en train de reboutonner son chemisier et un mec qui referme sa braguette. C’est marrant mais j’ai l’impression de l’avoir déjà rencontré quelque part. En tout cas, ce n’est pas quelqu’un avec qui j’ai couché, je me souviens de tous. Stan réagit :

  • Luc ? Qu’est-ce que tu fais là ?
  • Oh ben… rien… Annie m’a appelé pour une urgence… et voilà. Mais, finalement, rien de grave. Le principal est fait et on continuera ce soir… plus tard. Et toi ?
  • Ah ben, heu… en fait, je crois avoir perdu un truc tout à l’heure, alors…
  • Lorsque j’étais étudiant, les nanas ne s’habillaient pas comme ça, même les plus cochonnes. Salut, je suis Luc, le frère de Stan.
  • Christelle.
  • Ouais, je te reconnais. T’es le vide couilles que j’ai vu en vidéo.
  • Vide couilles principale et uniquement pour Stan.
  • Hey hey, je t’aime bien. T’as de la répartie.

 

Ouais, mignon le frère de Stan. Mais, je préfère largement mon mec. Il a l’air d’être un sacré gros lourd tout de même. J’avoue ne pas bien comprendre ce que la prof fait avec lui. A moins que ce ne soit que sexuel, possible ça. Mais bon, il vaut mieux que je ne juge pas à la première rencontre. Après tout, il est le frère du mec le plus génial sur terre. Il doit avoir des qualités cachées.

 

Oh, je remarque que la jupe de la prof n’est pas du tout transparente dans le bureau. Stan a raison, ça doit dépendre de la lumière. D’ailleurs, je ne sais pas s’il lui a dit, pour demain, de la remettre. J’aurai l’occasion de lui demander de toute façon.

 

Luc dit :

  • Bon ben, je vais y aller maintenant.
  • On a fini les cours, lui dit Stan. Ça te dérange de nous amener ?
  • Ok, si tu veux.
  • On va chez toi, Christelle ? Je crois que t’as plein de trucs à me montrer.
  • Oui.

 

J’avoue que je ne suis pas contre de repartir en voiture, évitant les transports en commun, évitant les mains baladeuses, évitant les regards aussi. Comme ça, il n’y a que ceux de Stan et son frère. Mais, ça va, il n’est pas trop insistant. Ce n’est peut-être pas un gros lourd comme je l’ai pensé au début.

 

Les deux mecs se mettent à l’avant. Je suis derrière Stan, comme ça, je peux jouer avec le lobe de son oreille. J’adore faire ça, et il n’a pas l’air de s’en plaindre non plus. Luc demande :

  • Vous sortez vraiment ensemble ? Ne le prends pas mal, Chris, mais tu donnes pas l’impression d’être le genre de fille avec qui on cherche un truc sérieux.
  • Je ne le prends mal. Je ne suis pas du genre à me vexer par des propos d’un mec sans importance. Et si tu veux me donner un surnom, le mien c’est Oui-Oui.

 

Il s’arrête à un feu et tourne la tête vers moi avec un grand sourire :

  • J’aime bien les nanas qui ont de la répartie. Et pourquoi Oui-Oui ? Et au fait, merci pour la vue.
  • La vue ?

 

Je tire sur la robe. J’ai la minette totalement à l’air. En même temps, il n’y a pas beaucoup de place pour me mettre convenablement. C’est pas le grand luxe non plus. Stan réagit :

  • T’es gentil, mais ne matte pas ma copine comme ça.
  • C’est bon, fais pas un caca nerveux, c’est que pour le plaisir des yeux. Soit plutôt content que je la trouve à mon goût. Et dois-je te rappeler ce que tu vois et fais avec la mienne ? Elle est au courant ?
  • Ouais, elle sait.
  • D’ailleurs, Oui-Oui, j’ai l’impression de t’avoir déjà vu quelque part.
  • Et c’est en ayant maté ma chatte que tu as cette impression ? Plaisant.
  • Ah ah ah. J’adore. Et maintenant, c’est où que je dois aller ?
  • Ben, au prochain feu tu tournes à droite, et ensuite tu continues. Faudra aller à gauche, mais je te dirai.
  • Et tu habites chez papa-maman comme Stan ?
  • Non. Je partage un petit F1 avec mon frère. C’est plus pratique et ça évite à mes parents de devoir m’amener tous les jours. Et financièrement, ça arrange tout le monde.
  • Ok.

 

On a vraiment dû se rencontrer quelque part. Lui aussi pense m’avoir déjà vue. Je n’arrive pas à me souvenir, ni où, ni quand, ni dans quelles circonstances. En attendant, je continue à le guider. On arrive presque :

  • Et au stop là-bas, tu vas à gauche et ça sera le dernier bâtiment au bout de la rue.
  • Hey, réagit Luc, mais je connais cet endroit. Ça fait bien deux ou trois ans que je ne suis pas passé. J’avais un pote qui habitait par là. On s’est un peu perdu de vue depuis. Mais, pour s’éclater le cerveau, il avait tout le temps ce qu’il faut.
  • Je le connais peut-être.
  • Il s’appelle Laurent.
  • Comme mon frère.
  • Je me souviens que ce con s’était pété les deux poignets en faisant l’idiot à vélo et il ne pouvait même plus s’astiquer. Et j’ai débarqué et l’ai surpris en train de se faire branler par une nana habillée en infirmière ultra sexy. Ah ah ah. Et cette cochonne a continué malgré ma présence, jusqu’à en avoir partout sur elle. Comment elle m’a dit qu’elle s’appelait déjà ?

 

Putain de bordel de merde. Je me souviens de quand je l’ai vu. Et Luc s’arrête à un stop, met beaucoup de temps à redémarrer, il tourne la tête vers moi avec des yeux grands ouverts. Il se souvient aussi. Il me demande :

  • Tu habites avec ton frère, c’est ça ?
  • Oui.
  • Dans le bâtiment là-bas ?
  • Oui.

 

Je me sens très mal là. Je dis à Stan :

  • Désolée, mais j’avais oublié que j’ai un truc important à faire ce soir.
  • Quelque chose de grave ?
  • Non, un truc familial. Je… on remet à plus tard, ok ?
  • Bon, ben, si tu veux.
  • Je t’appelle tout à l’heure.

 

 

 

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