Chapitre 18 : Stan
- Hein ? Ouais, allo ?
- Putain, tu réponds enfin ? J’essaie de t’avoir depuis des heures.
- Luc… c’est quoi le problème ?
Christelle m’attrape le téléphone, aussi endormie que moi et lui balance :
- Mais putain, t’en as pas marre de réveiller tout le monde à n’importe quelle heure de la nuit ? Y’en a qui aimerait passer une nuit complète.
- Hein ? C’est qui ? Oui-Oui ?
- Qui veux-tu que ce soit ? Maintenant, arrête de faire chier, et si tu as des problèmes d’insomnie, baise avec ta gonzesse ou branle toi, ça te calmera ! D’ailleurs, dis-lui aucun sous-vêtements demain. C’est compris ?
- Heu, oui, compris… Désolé… Je…
- Ta gueule et laisse-nous dormir.
Elle me redonne le téléphone. Je la prends dans les bras et lui dis :
- Toi, faut pas te faire chier lorsque tu es fatiguée.
- Ouaip. C’est quoi que je sens contre mes fesses ? Ta queue ?
- Ben… je crois que ça m’a excité comment tu lui as parlé.
- Désolée, mais j’ai pas la force là. Mais si tu veux vraiment, je fais la planche et tu fais ton affaire pendant que je dors.
- Nan. Dodo, on voit ça demain.
- Bonne nuit mon petit chou.
- Bonne nuit mon super héro qui mate sans problème mon frère.
- … Mmmhhhh ? Cool, je vais avoir droit à une cape. Dodo.
Quelle nuit agréable. Le matin est encore plus magnifique. Elle me réveille doucement, avec tendresse et délicatesse, ses lèvres montant et descendant le long de ma verge, sa langue jouant avec mon gland. J’ouvre les yeux difficilement et apprécie la première chose que je vois : sa chevelure dansant au rythme de sa fellation. Je commence déjà à respirer fortement. Je sens déjà ma jouissance arriver. Elle accélère ses mouvements, elle avale tout ce que j’éjacule et elle relève la tête, me fixant dans les yeux avec un regard brillant :
- Mmmmmhhhh, c’est bon. A mon tour.
Et elle reste à me fixer, à quatre pattes, les fesses à l’air. J’observe sa poitrine lourde s’agiter dans le vide alors que sa main s’excite entre ses cuisses. J’aime ses petits gémissements, sa bouche entre-ouverte, ses lèvres humides. Je suis hypnotisé, je ne fais que la contempler.
- Bon, il est temps de se lever… Oh, pardon.
Je n’ai pas réagi, c’est arrivé trop vite. Christelle ne bouge plus non plus. Mon père vient de passer, d’ouvrir la porte pour nous dire de nous préparer. Il a vu ma copine de dos… son cul est parfaitement dans l’axe de la porte. Elle se redresse, se lèche les doigts couverts de sa mouille et me sort en riant :
- Bon, ben je crois que ton père me connait sous un nouvel angle maintenant.
- Ça n’a pas l’air de te déranger.
- Bof… non, je m’en fous en fait. Bon, on va prendre le petit déj ? J’ai faim.
Un bon point : elle s’entend bien avec ma mère tout de même. Mais, j’attends le retour de cette dernière en tête à tête. Elle va certainement me dire tout ce qui la dérange. Pour mon père, il ne décroche pas un mot, et fuit les regards de ma copine. Finalement, c’est lui qui est gêné. Je lui demande :
- Tu devais pas partir tôt ce matin ?
- Si, mais mon rendez-vous a été annulé à la dernière minute.
- Cool. Tu peux nous amener à la fac ?
- Bon, ok. Vous avez cours ensemble ?
- Ouaip, avec Mademoiselle Liaine.
- Ah… la toute jeune prof…
Il doit bien sentir tous nos regards étonnés sur lui. Il devient rouge. Mon père en a d’habitude rien à foutre de ce qu’il se passe à la fac, mais il l’a bien repérée tout de même. Et ma mère intervient :
- Ton père fantasme sur les petites jeunes en oubliant qu’elles pourraient être sa fille.
- Ben, c’est presque le cas, répond Christelle en mâchant en même temps son pain au chocolat. Pas votre fille, mais votre belle-fille.
Cette fois, les regards de mes parents se posent sur moi. Et je reprends alors :
- C’est qu’elle sort avec Luc.
- Depuis quand ? Demande ma mère.
- 1 mois et demi, je crois.
- Tant que ça ? C’est surprenant de sa part. Et il ne nous a rien dit… C’est sérieux entre eux ?
- Ça semble en tout cas. Bon, on va finir d’aller se préparer sinon papa va partir sans nous.
Je regarde Christelle qui vérifie sa tenue dans le miroir. Je pense sérieusement qu’elle aime s’habiller de façon sexy, et je ne m’en plains pas. Je lui demande :
- C’est en cuir ?
- En faux cuir. Mais, très confortable.
Elle a un petit haut qui se zip par l’avant et qu’il laisse son ventre entièrement dénudé. Elle porte un pantalon ultra moulant taille basse avec une fermeture éclair devant qui permet d’ouvrir jusqu’entre ses cuisses, une fermeture éclair à l’arrière qui permet d’ouvrir jusqu’au milieu de ses fesses.
Je m’approche d’elle, l’enlace, l’embrasse, profite du large décolleté qu’elle m’offre. Elle me dit :
- Cochon, t’as les mains bien baladeuses.
- Ben, t’as qu’à fermer plus ton haut.
- Je peux pas, ça bloque à cause de mes seins.
- Vraiment ? Quel dommage… par contre, ça bloque pas lorsque je la descend.
- Je vois que ça t’amuse. Mais, tu parles du haut ou du bas ?
- Les deux mon capitaine.
Je recule pour observer mon œuvre : ses seins sont quasiment libres, son pubis bien visible. Elle me sourit, elle est magnifique. Mais, j’ai tout de même une question à lui poser :
- Comment t’arrives à t’acheter tout ça ?
- Comment ça ?
- Ben, t’as une tonne de fringues chez toi et tes parents ne roulent pas sur l’or.
- Ça fait longtemps que je ne me suis rien achetée non plus…
- Ben quoi ? Pourquoi tu fais cette tête ? J’ai dit un truc qui ne fallait pas ?
- Non, rien. C’est juste que je n’ai pas encore eu le temps de te parler de tout.
- Et ? … C’est quoi ? T’as fait des trucs honteux ? Tu t’es prostituée ou un truc comme ça ?
- … Je pense que le terme n’est pas totalement faux.
J’ai besoin de m’assoir là. Le lit est trop loin, je m’écrase contre le sol. Elle me regarde avec un air super triste. Et elle me demande :
- J’aimerais beaucoup que tu laisses ton cerveau de côté, comme hier.
- Mais ? … tu t’es prostituée ?
- Oui, mais c’est arrivé par hasard, c’était pas voulu.
- Comment ça ?
- Je ne sais pas si tu vas comprendre… y’a un type qui m’a proposée de coucher avec lui, mais j’avais pas du tout envie. Je lui ai dit oui… Oui-Oui quoi… mais j’ai tenté de l’en dissuader en lui disant que c’était payant.
- Et il a payé ?
- Ben oui… à chaque fois.
- Ahhhh, c’est arrivé plusieurs fois ? Souvent ?
- Une fois par mois… pendant un an.
- Et combien ?
- 500 à chaque fois.
- Euros ?
- Ben oui, pas des roubles non plus.
Je suis abasourdi. Je ne sais vraiment pas quoi penser. Son frère avant, maintenant ça. Elle me tend la main pour que je la prenne et qu’elle m’aide à me relever. Elle me regarde tristement, avec un faux sourire. Je ne sais pas encore, j’ai encore des questions :
- C’est un mec de la fac ?
- Oui. Il fait parti du nombre que je t’ai dit hier.
- … C’est un élève de notre promo ?
- Heu… non. Ce n’est pas un élève en fait. C’est la raison pour laquelle je ne voulais pas coucher avec lui. J’imagine que tu veux savoir qui c’est.
- Ben oui.
- Celui d’hier après-midi, Trévou. Il m’en veut un peu en fait… pas mal même…
- Lui ? Ok… je me demandais aussi pourquoi il te regardait toujours bizarrement. Et tu lui as fait quoi ?
- Rien… enfin, rien de volontaire. J’ai appelé pour annuler un rendez-vous et c’est sa femme qui a décroché. Et elle a compris… voilà. Fin de l’histoire.
- Et pourquoi t’as annulé ?
- Mon frère était pas bien ce soir là et je ne voulais pas le laisser seul.
- … Ton frère…
- Je sais ce que tu penses.
Elle garde sa main tendue vers moi. Elle garde son faux sourire, mais elle a des larmes qui coulent de ses yeux. Je ne sais vraiment pas quoi penser. J’ai beaucoup de sentiments pour elle, mais elle a fait des choses si extrêmes. Elle reprend :
- Mon frère et moi avons souvent couché ensemble dès qu’on allait pas bien. La dernière fois c’était avant notre première fois à tous les deux. Et il n’y aura plus d’autre fois. S’il te plait, laisse de côté ton cerveau.
Mon père appelle pour dire qu’il nous attend. Je prends sa main, je me relève. Ses larmes coulent encore, mais elle sourit pour de vrai cette fois. Je referme son pantalon. Je tente de zipper son haut le plus possible, mais ça coince au niveau du milieu de sa poitrine. Et je lui dis :
- M’en veux pas de ma réaction, mais je vais avoir besoin de digérer.
- Je comprends et je sais que je ne suis pas la petite copine parfaite.
- En petite copine, je n’ai pas à me plaindre. Et je sais que les gens ne sont pas forcément comme on aimerait qu’ils soient. Et sinon, tu as d’autres surprises ?
- Pas qui me viennent à l’esprit tout de suite.
Mon père nous appelle à nouveau. Je gueule : « on arrive ».