Chapitre 2 : Stan

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Quelques semaines plus tôt.

 

  • Luc ? Je te dérange ? C’est Stan.
  • Ouais, j’ai bien vu qui m’appelle. Je suis avec une gonzesse là.
  • Désolé, mais je me suis foutu dans la merde et j’ai besoin de toi.
  • Ok… la famille avant les pouffes. C’est quoi ? Drogue ? Armes ?
  • Hein ? Qu’est-ce que tu imagines, mais pas du tout.
  • Une nana alors ?
  • Ouais, une nana.
  • Ben, tu sais, y’a des stimulants pour les problèmes d’érection…
  • Arrête tes conneries. C’est quelqu’un… elle veut me rencontrer et…
  • Et quoi ? C’est quoi le problème ?
  • Ben, on discute sur Whatsapp, c’est assez chaud entre nous pour être franc. J’aimerais beaucoup, mais… je peux pas.
  • C’est quoi le blocage ?
  • C’est l’une de mes profs, et elle sait pas que c’est avec moi qu’elle parle.

 

Et il éclate de rire. Ce genre de rire où ça ne sert à rien de tenter de continuer à parler car Luc n’entendra rien. Faut juste attendre qu’il se calme. Sauf, qu’avec lui, ça peut durer très longtemps. Je coupe la conversation. Il vaut mieux le laisser me rappeler.

 

Et je pense à Mademoiselle Liaine… Annie. J’ai eu le coup de foudre au premier cours de la rentrée. En fait, elle n’est pas beaucoup plus âgée que moi. Elle vient d’avoir son doctorat et c’est sa première place entant que prof. Evidemment, je ne suis pas le seul à l’avoir trouvée à son goût. Certains ont tenté, me rendant d’une jalousie maladive… parce que moi, j’ai même du mal à lui adresser la parole. Et en fait, ils se sont tous fait ramasser. Le maitre mot est : « Pas de relation entre prof et élève, sinon, expulsion du prof de la fac ». Et c’est finalement ce qui est le plus frustrant dans cette histoire.

 

Je ne suis pourtant pas du genre à m’intéresser uniquement au physique chez une fille, bien que le sien soit super beau. J’aime aussi lorsqu’elles ont charme, une sorte d’étincelle dans les yeux. Mais pour ça, je ne peux pas dire qu’Annie en ait beaucoup. Elle porte des tenues basiques, sans intérêt en fait. Et elle a un air renfermé, presque triste. Ce n’est pas le genre à me plaire, enfin, normalement… Je la kiffe à mort, c’est fou. Je pense à elle tout le temps.

 

J’en suis même à être allé faire un truc de dingue : fouiller dans son dossier pour trouver son numéro de téléphone personnel. J’ai juste eu le temps de le noter avant de me faire surprendre par la secrétaire. J’ai passé des heures et des heures en explication à la con. Je ne me souviens même plus de ce que j’ai pu sortir comme baratin, et j’ai été libéré.

 

Mais, je ne le regrette pas car c’est grâce à ça que j’ai pu la contacter… et elle m’a répondu… Mon téléphone sonne, c’est Luc :

  • Désolé du fou rire. Bon, je vois pas où est le problème. Si elle veut te rencontrer, c’est que ça se passe bien. Tu te présentes au rendez-vous, elle te reconnait, et t’as plus de chances de te retrouver dans son lit après que l’inverse.
  • C’est que… elle risque d’être surprise… on a échangé quelques photos.
  • … Mais pas de toi, j’imagine.
  • Non.
  • De qui ?... Hey, t’es là ? De qui ?... Putain de bordel de merde, pas de moi tout de même !
  • Elle te trouve très mignon.
  • Attends, si je comprends bien, tu veux que j’aille à ce rendez-vous de merde à ta place ?
  • Je savais que je pouvais compter sur toi. T’es génial comme frère.
  • Ok, mais je ne te promets rien derrière. Si elle est à mon goût, me fais pas la gueule parce que je l’aurais baisée.
  • Pas de souci. Tu veux que je t’envoie une photo d’elle ?
  • Non, je préfère avoir la surprise. Tu organises tout, et tu me dis juste où et quand et ce que je dois savoir pour ne pas tout faire foirer.

 

Ce qu’il doit savoir ? Bon, je lui raconte tout. Je lui raconte comment le premier contact s’est passé. Je lui raconte rapidement nos échanges, basiques au début, plus coquins au fur et à mesure. Elle a voulu savoir à quoi je ressemble. J’ai paniqué et mon premier réflexe a été de lui balancer une photo de mon frère, une prise en costume lors du mariage d’une de nos cousines, le mettant bien en valeur. Elle m’a… l’a trouvé mignon. J’ai tout de même eu peur qu’elle découvre un air de ressemble avec moi, mais non.

 

A son tour, elle m’a envoyé une photo d’elle, avec des yeux étincelants, un sourire magnifique aux lèvres. Il n’y a dessus que son visage et ses épaules nues, laissant imaginer ce qu’elle porte ou ne porte pas dessous. Et ce message accompagnant l’image : « J’en peux plus de fantasmer, j’ai besoin de te rencontrer pour de vrai pour savoir ».

 

Voilà pourquoi j’ai appelé mon frère. Voilà pourquoi j’ai besoin de Luc pour… pour quoi en fait ? Peut-être juste pour que mon rêve continue. D’une certaine façon, j’aurais préféré qu’il refuse. Ça aurait été plus simple. Voilà, réponse « non », c’est fini, on n’en reparle plus et puis chacun reprend sa vie. Ouais, mais bon, je ne suis pas du genre à prendre ce genre de décision qui demande du vrai courage. Je n’imagine surtout pas un instant arrêter là nos conversations qui me plaisent tant.

 

Et Luc accepte, sentant même son grand sourire derrière le téléphone. Je me mets à stresser : où tout ça va nous amener ? Je sais que je suis en train de faire une connerie monumentale. Mais, il est trop tard pour faire machine arrière et surtout, je n’en ai aucune envie.

 

Et comment regretter ma décision ? Ils se sont rencontrés la veille, elle a le sourire aux lèvres, les yeux brillants, plus magnifique que jamais. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé entre les deux. Luc ne tient pas à me le dire, et je ne préfère pas le savoir même si ça me démange. Avec lui, il y a des choses qu’il vaut mieux ne pas connaitre.

 

Elle nous donne un exercice à travailler en cours et s’excuse car devant aller régler des trucs administratifs. Rien d’anormal… rien… jusqu’à ce message d’elle :

« Prends-moi pour ce que tu veux. Mais, j’ai vraiment envie de te revoir, et rapidement si possible. Désolée si je t’ai donné une mauvaise impression, mais tu m’as surprise. J’y ai repensé toute la nuit, et je ne réagirai pas du tout de la même façon cette fois. »

 

Je… quoi ?... Merde… il s’est passé quoi ? Je ne le sais pas, je ne le saurai certainement jamais, mais je ne peux pas la laisser sans réponse. En plus, Luc ne m’a pas dit qu’il ne veut plus la voir, donc c’est que ça ne le dérange pas de la revoir à nouveau. Je lui envoie :

« La soirée s’est parfaitement déroulée. Tu as été géniale. Je te recontacte rapidement pour un autre rendez-vous ».

 

Bon, ce n’est certainement pas le meilleur que j’ai fait. Je suis stressé, j’ai peur qu’on regarde par-dessus mon épaule ce que j’écris. Et elle me répond presque dans la foulée :

« Pour te donner envie d’aller plus vite ».

 

Je ne comprends pas trop jusqu’à ce qu’un média se charge. Oh merde… elle n’est pas aussi coincée que je le pensais. A moins que ce ne soit l’effet « Luc ».  Je jette un œil autour de moi pour être certain que personne ne m’observe. Je change de position pour être encore moins visible. Je bande à mort, je dois être rouge comme une tomate. Elle a vraiment osé m’envoyer cette photo ? … l’envoyer à Luc…

 

Elle me fait bien plus d’effets que tous les pornos que j’ai pu mater. Pourquoi ? Je n’en sais rien. Peut-être parce que ça vient d’elle, même si on ne voit qu’une petite partie. Peut-être parce que c’est sa main qui est dans sa culotte avec son pantalon baissé jusqu’à mi-cuisses. Elle a pris cette photo où ? Est-ce finalement vraiment elle ?

 

Elle revient dans la salle de cours, toujours souriante, les yeux encore plus étincelants. Je n’avais pas trop fait gaffe à sa tenue avant, mais, ouais, c’est bien le même pantalon. Elle demande que quelqu’un passe au tableau pour corriger l’exercice qu’elle nous a donné. Personne ne se porte volontaire, elle va en désigner un. Pourvu que ce ne soit pas moi car j’ai aucun moyen de cacher mon érection dans mon jeans un peu trop moulant.

 

Elle choisit un autre élève, par chance… ouf. J’en profite qu’elle s’occupe de lui pour répondre à son message :

« T’es super bandante. Dommage que la culotte cache l’essentiel ».

 

Son téléphone bip sur la table. Elle se déconcentre, jette régulièrement ses yeux dessus sans pour autant oser le prendre. Je ne sais pas quelle folie me prend alors. Je lui en envoie un autre :

« Je préfère les filles qui n’en portent pas. Es-tu de ce genre ? J’aime savoir lorsque c’est le cas même si je ne peux pas voir ».

 

J’ai eu peur de me faire surprendre alors que ma voisine penche sa tête vers moi en me glissant à l’oreille, en posant un ongle sur ma verge :

  • Eh bien, tu as l’air tout tendu. Je peux t’aider à te décharger.
  • C’est gentil mais…
  • Je connais des endroits tranquilles, ne t’inquiète pas. Et j’ai ce qu’il faut. Viens avec moi à la pause.

 

Elle fouille dans son sac, puis me glisse un préservatif dans ma poche, s’amusant au passage à passer une légère caresse sur ma bite qui me fait sortir un petit soupir de plaisir. Et Annie montre un réel empressement à lire ses messages, mais se refuse à toucher à son téléphone.

 

Trop excité, je n’ai pas tenu plus de trois minutes avec Sandra… heu… Barbara… Lucile ? Virginie peut-être ? Je n’ai aucune idée de comment elle s’appelle pour de vrai. En plus, c’est pas mon truc les capotes et ça a souvent tendance à me faire débander. Et là, sentant une certaine déception de sa part :

  • Désolé, c’était très…
  • T’inquiète pas mon chou, t’es pas le pire… loin de là même. Ça sera mieux la prochaine fois.
  • La prochaine fois ?
  • Ben oui : je suis mignonne, je suis facile. Demande et profite de mes services. T’es le genre de mec à aimer les salopes et tu ne sais pas encore à quel point je peux en être une.

 

Je n’écoute à peine, je suis déjà sur mon téléphone. J’ai un nouveau message : « c’est mieux comme ça ? ». Et avec, une photo : juste sa jolie petite chatte luisante et deux doigts posés sur son clitoris. Je me mets déjà à rebander. Et après la pause, je passe mon temps à tenter de voir une marque d’élastique de culotte sous le tissu de son pantalon, mais rien.

 

 

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