Chapitre 22 : Oui-Oui

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Je suis stupéfaite de voir à quel point Stan peut être naïf. Ça fait aussi parti de son charme. Et j’espère qu’il le restera encore longtemps. Il ne comprend pas pourquoi je préfère rester sagement sur ma serviette plutôt que d’aller dans l’eau alors que j’en ai très envie. Mais il y a vraiment beaucoup de monde autour de nous. Et voilà encore un qui se rapproche de moi alors que mon mec est en train de se baigner. Ça commence à me gonfler. Stan me fait à nouveau un signe de la main pour que je vienne le rejoindre. Ok, cette fois j’y vais. Il risque de perde un peu de sa naïveté.

 

J’avance dans l’eau jusqu’à mi-cuisses. Il est juste un peu plus loin. Je plonge, et je nage jusqu’à lui. Je reste un petit instant immergée, ayant juste la tête qui sort. Il me fait, tout fier de lui :

  • Tu vois, j’avais encore raison. Elle est super bonne.
  • Tu parles de l’eau ou de moi ?

 

Et je me lève. Je me retiens de ne pas éclater de rire en voyant ses yeux s’ouvrir d’un coup, sa bouche faire de même. Il bégaie un peu en me sortant :

  • Ok… ce n’est pas un maillot de bain.

 

Ben non, c’est un body. Et avec l’eau, celui-là ne cache plus rien du tout. J’ai déjà expérimenté dans une autre vie, avec mes copains du lycée. Ça avait été voulu même si je ne pensais pas que le tissu serait devenu aussi invisible. Ils avaient bien aimé. En fait, ils ont toujours bien aimé les surprises que je leur faisais.

 

Stan me prend la main en me disant :

  • On va aller à un endroit plus profond.

 

Ça ne me surprend pas. Stan aime me voir habillée sexy. Mais me montrer nue devant un publique, c’est autre chose. Il veut certainement que l’eau me cache plus. Mais, le lac n’est pas profond, elle m’arrivera au mieux à la taille sauf à aller super loin. J’imagine déjà qu’il me laissera là le temps d’aller chercher une serviette pour me couvrir. Je ne suis pas déçue, et c’est vraiment ce que je préfèrerai qu’il se passe. Mais, ça me fait tout de même poser des questions pour la surprise de ce soir. Je crois qu’il ne va pas du tout aimer. Je ferais peut-être mieux d’annuler. Mais Annie n’aura rien d’autre et je me suis engagée.

 

Nous avançons dans l’eau. Il s’arrête alors qu’elle me couvre tout juste le haut des hanches. Il me prend dans les bras et m’embrasse. Je sens son petit air coquin à sa façon de jouer avec sa langue. Et il profite que le lac nous cache en partie pour me caresser les fesses, glisser une main entre mes cuisses. Il profite du fait que ça ne peut pas se voir car il doit savoir comme moi qu’on nous observe. Il est ingénieux tout de même.

 

Il continue ses attouchements. Il écarte le body entre mes cuisses pour pénétrer un doigt dans ma chatte. J’avoue que c’est excitant, ainsi, en pleine nature, avec du monde autour. Je lui chuchote :

  • Tu fais quoi ?
  • J’ai envie de toi.
  •  Moi aussi.

 

Et je sens la pression de mon body entre mes cuisses disparaitre. Les pans remontent à la surface de l’eau. L’a-t-il fait exprès ? Il a ce regard que je lui ai découvert en début de semaine, lorsque je me suis retrouvée nue dans ce parc, à peine cachée par un arbre. Mais là, il n’y a pas d’arbre, il n’y a pas moyen de se cacher, nous sommes à la vue de tous. J’en tremble de peur et d’excitation. Et il baisse les bretelles de mon vêtement. Je n’émets aucune résistance alors que la tension grandit de plus en plus au fur à mesure que ma poitrine se découvre.

 

Ne trouvait-il pas que le tissu était devenu trop transparent ? Il a besoin de me voir nue ? Je le suis maintenant, quasiment. J’ai encore mon sous-vêtement roulé autour de ma taille comme une ceinture. Et moi, je me retrouve comme cette adolescence que j’ai été, à ne rien contrôler. Je me retrouve comme un objet de désir et de plaisir de mes copains et copines, cachée par eux qui faisaient un cercle autour de moi dans la cour du collège. Mais, eux, ne sont pas là. Nous sommes visibles de tous, c’est certain, je n’ose regarder.

 

C’est très étrange : je suis comme dans une bulle coupée du monde et à la fois, j’ai l’impression de tout ressentir du monde extérieur. J’entends à peine ce que me dit Stan, mais il me pose forcément des questions car je lui réponds « oui ». Il me retourne et m’attrape par les hanches. Il pénètre en moi, je m’accroche à ses poignets. Je suis face à cette plage, face à tout ce monde qui nous regarde. Un homme rentre dans l’eau et s’approche de nous. D’autres commencent à faire de même.

 

La pression monte, la tension est à son apogée et je me mets à jouir avec force. Mon orgasme est interminable, prolongé grâce aux coups de butoir de mon amoureux. Il accélère ses mouvements, des hommes sont à quelques trop petits mètres de nous. Il y en a même un qui se masturbe devant moi. Je suis à bout, je n’en peux plus, ma peur me submerge.

 

Je me retire de cette étreinte et fuis vers la plage. Je m’enroule dans ma serviette et range nos affaires en attendant que Stan vienne me rejoindre. Et je commence à partir alors qu’il est encore à quelques pas de moi. Il me rattrape, me prend la main :

  • Pardon Christelle…
  • Non, non, c’est moi. C’était trop intense d’un coup. J’ai bien aimé mais il faut peut-être y aller plus doucement.
  • Je suis désolé, j’ai totalement perdu les pédales. Tu me fais faire des choses insensées. C’est comme si j’étais en dehors de mon corps.
  • Je vois ce que tu veux dire.

 

Je m’arrête et je l’embrasse tendrement. Finalement, il va certainement aimer le cadeau d’anniversaire pour Luc. Il se colle à moi, je sens bien sa verge toute dure contre mon ventre. Je lui sors :

  • Coquin, t’as encore envie.
  • J’étais sur le point d’éjaculer.
  • Ben, c’est mieux comme ça, tu penses pas ?
  • Parce que j’avais pas de préservatif ? On sait tous les deux que nous sommes sains.
  • Oui mais t’oublie que je ne prends pas de contraceptif et c’est une période du mois qu’il vaut mieux éviter…
  • Ah… oui… ça aurait pu être embêtant.

 

Nous retournons à la voiture. Je retire la serviette et retire le body. J’enfile ma jupe, j’ai l’impression que des voyeurs ne sont pas loin à nous observer en cachette. Je passe mon tee-shirt et je m’installe sur le siège. Stan démarre le moteur. Je lui demande :

  • Tu veux aller où maintenant ?
  • Ben, pour le coup, je ne sais pas. Une idée ?
  • Sur la carte ça indique qu’il y a un bois pas très loin. On pourrait aller s’y promener.
  • Ok… je pensais qu’on pourrait aller chez toi, en fait.
  • Gros naïf.
  • Hein ?
  • J’ai envie de reprendre ce qu’on faisait en pleine nature, mais sans tous ces regards.
  • Aahhh… ok. En fait, je crois que ça ne me dérangeait pas.
  • J’ai bien vu, merci pour la précision, gros exhibitionniste.

 

Oui, je suis certaine qu’il va aimer le cadeau de ce soir. Par contre, moi… je me suis engagée auprès d’Annie, je ne ferai donc pas machine arrière. Mais, je risque de vivre ce moment bien différemment de ce que j’avais pu imaginer. Et pourtant, je n’ai aucun problème pour me montrer dans des tenues provocantes. Mais, ce n’est pas du tout la même chose.

 

 

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