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Chapitre 29 : Stan

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De un, je suis de mauvais poil parce que je ne peux pas être avec Christelle. De deux, je suis de mauvais poil parce que ma mère la déteste et ne veut plus qu’on se voit. De trois, je suis de mauvais poil parce que quelqu’un a sonné à la porte et m’a réveillé. Journée de merde à la con qui commence bien mal ! Ouais, je suis de mauvais poil, alors qu’on ne me fasse pas chier parce que je suis de mauvais poil !

 

J’ai besoin d’une douche, bien brûlante. J’y reste longtemps. Ça me fait du bien. Je me réveille un peu plus comme ça. Mais, j’entends mon père gueuler : « Doucement avec l’eau, ta mère n’a pas encore pris sa douche ». Fais chier ! Putain, tout me fait chier ce matin. Je récupère ma serviette. Je m’habille. J’espère que Luc ne va pas débarquer, surtout s’il est avec Annie. Ça serait la goutte d’eau qui fera déborder le vase. Lui, il sera avec sa copine, alors que moi, que dalle ! En plus, c’est sûr que mes parents ne vont pas la reconnaitre… à part que j’ai vendu la mèche à mon père. Il l’a peut-être dit à ma mère. Je n’en sais rien, je m’en fous. On verra bien. Ça mettra peut-être un peu d’ambiance à table en fait.

 

J’ai faim. Je vais prendre mon petit-dej. J’entre dans la cuisine en regardant le sol, pas envie de croiser le regard accusateur de ma mère. Pas envie de la voir tout court. Arf, quelle horreur, je viens d’avoir l’image d’elle en train de forniquer avec mon père sur le canapé, avec ses seins à se balloter dans tous les sens. Je tire une chaise… ça sent bon en tout cas. Je m’assois :

  • Bonjour mon chéri. Bien dormi ?
  • Mmmhhh.
  • Tu veux quoi pour ton déjeuner ?
  • Chocolat chaud. Tartines de beurre.

 

Je reçois un coup derrière la tête, et une voix que je connais trop bien :

  • Tu peux mieux parler à ta mère ? Fils ingrat.
  • … Christelle ? Qu’est-ce que tu fais là ?
  • Je suis invitée à manger avec vous. Cool, non ?
  • Heu, oui. C’est surprenant. Oh, mademoiselle Liaine, vous êtes-là aussi ? Quelle surprise de vous voir.
  • Laisse tomber ! Ta mère est au courant.
  • Aahh, papa t’a dit alors.

 

Ma mère penche la tête de façon interrogateur. Oups, en fait, je crois qu’il ne lui avait rien racontée. Et elle me sort :

  • Aaaahhh, parce que ton père était déjà au courant.
  • Hein ? Non… heu, je ne pense pas…
  • Mesdemoiselles, veuillez m’excuser un instant : je dois aller parler à mon mari. Annie, s’il vous plait, faites donc chauffer du lait pour le chocolat de mon fils. A la casserole, il sera meilleur qu’au micro-onde.

 

Je suis super content que Christelle soit là. Je me lève pour l’embrasser, elle me repousse :

  • Stan, pour de vrai, parle mieux à ta mère.
  • C’est bon, quoi. Elle t’a traitée de pute hier, et vous aussi, mademoiselle Liaine.
  • Sérieux, Stan, elle veut juste te protéger contre de mauvaises fréquentations. Elle fait tout pour toi et Luc, et tu n’as aucune reconnaissance.
  • Mais… mais… elle t’a traitée de pute…
  • Et alors ? On s’en fout.  Mes parents m’ont traitées de pute au lycée lorsqu’ils m’ont surprise avec trois copains… ou quatre, je ne sais plus. Mon frère m’a traitée de pute. Tu m’as traitée de pute.
  • Oui mais, c’était lors de… d’un moment complice…
  • Tout le monde me traite de pute, Stan. Parfois j’aime, parfois non. Et j’en ai été…

 

Elle se ravise en regardant Annie. Je sais ce qu’elle voulait dire. C’est un secret trop lourd pour être partagé. Je tente une nouvelle approche, elle se laisse faire. Je peux l’embrasser. Annie sort :

  • Lait chaud ou très chaud ?
  • Chaud.
  • Ok, c’est prêt alors. Tu veux aussi que je te beurre tes tartines ?
  • Oh ben oui alors.

 

Mais Annie n’arrête pas de regarder Christelle de façon inquisitrice. Elle se doute de quelque chose. Elle a dû comprendre même si elle ne connait pas l’histoire. Je mets dans mon lait deux cuillères de chocolat en poudre alors qu’Annie s’occupe de mes tartines. Je suis prêt à prendre mon bol pour le boire, mais Christelle le repousse. Elle me regarde de façon sévère et me dit :

  • Stan, je veux que tu ailles t’excuser auprès de ta mère.
  • Non !
  • Très bien.

 

Elle sort de la cuisine. Je la suis et la vois enfiler ses baskets. Je lui demande :

  • Tu fais quoi ?
  • Je rentre chez moi.
  • … Pourquoi ?
  • Parce que je ne peux pas tolérer ce comportement. Je n’ai jamais été soutenue par mes parents. Tu ne sais vraiment pas la chance que tu as. Heureusement que j’ai mon frère, mais ce n’est pas pareil.
  • Ok, Christelle, je vais m’excuser, mais reste.
  • Seulement si tu le fais maintenant.

 

Du coup, je cherche ma mère dans la maison. Je tombe sur Luc. Il me demande :

  • Hey, ça a été l’engueulade ?
  • Ouaip. Tranquille en fait.
  • Ils savent pour Annie et hier.
  • Je sais.
  • Et Oui-Oui, t’as de ses nouvelles ?
  • Oui. Elle est dans la cuisine et mange avec nous.
  • Sérieux ?
  • Tu sais où est maman ?
  • En train d’engueuler papa. Ils sont dans la salle de bain.

 

Je monte à l’étage. J’écoute d’abord à la porte. C’est bon, ils ont l’air de parler doucement. J’ouvre. Haaaaa… nouvelle vision d’horreur. Je repars aussitôt. Mais putain, il va vraiment falloir qu’ils réparent ce putain de verrou. Ce n’est pas possible ça.

 

Je m’assois sur ma chaise et commence à boire mon chocolat. Christelle me demande :

  • Euh… ça va ? Tu l’as fait ?
  • Non, pas pu.
  • Pourquoi ?
  • Je viens de les surprendre en train de forniquer.

 

Annie se met à rire. Christelle s’assoit sur mes genoux en me serrant dans ses bras. Elle me dit :

  • Ben, moi j’aimerais bien que t’ais encore envie de moi lorsqu’on aura leur âge. Enfin…
  • Oui… enfin si…
  • Voilà quoi, si tous les deux…
  • Oui, c’est ce que je veux dire… si tous les deux…
  • Tu bandes à cause de ce que tu viens de voir ?
  • Ah ben non, pas du tout. Mais, ça me fait toujours cet effet lorsque tu me touches.
  • Oh. Ce n’est pas pour me déplaire. Je n’ai pas de culotte. T’as pas de capote, j’imagine.
  • Pas sur moi, mais on peut aller…
  • Non, pas envie. Comme cette nuit ?
  • Tu veux ?
  • J’ai bien aimé, oui. Et toi ?
  • Oui, aussi.

 

Nous regardons Annie qui a la bouche entre-ouverte à nous écouter. Elle nous sort :

  • Si vous voulez que je dégage, il est hors de question. Je vais préparer l’apéritif pour tenter de faire, enfin, une bonne impression.

 

Christelle se lève et relève sa jupe à l’arrière qu’elle bloque au niveau de la ceinture. Elle récupère du bout d’un doigt du beurre d’une de mes tartines qu’elle étale sur son anus. C’est vraiment super cochon, super excitant en même temps. Et elle reste un peu avec son postérieur bien enduit devant mes yeux. Elle me demande :

  • Tu veux gouter ?
  • Tu veux que je te lèche le cul ?
  • Oui. C’est vraiment un truc que j’aime beaucoup.

 

Je tente le coup, je ne connais pas. Je pose ma langue un peu, puis plus. Ce n’est pas désagréable. En fait, c’est vraiment sympa. Je prends énormément de plaisir, je n’ai plus envie d’arrêter. Mais, Christelle se dégage d’un coup alors que la porte de la cuisine vient de s’ouvrir. C’est ma mère qui revient. Je peux constater que l’apéritif n’a pas beaucoup avancé. Et ma mère me demande de sortir pour finir de prendre mon petit-déjeuner ailleurs. Elle a encore des choses à dire aux deux filles qu’elle regarde de haut.

 

Je n’ai pas envie de partir, mais Christelle insiste également. Ok. Je laisse tomber. Je m’assois sur le fauteuil du salon avec mon plateau. Je me relève aussitôt en me souvenant de ce que mes parents ont fait dessus hier. Je préfère me mettre sur une chaise. Mon père s’en va pour aller chercher le dessert et du pain. Luc fouille partout. Je lui demande :

  • Tu fais quoi ?
  • Je cherche le camescope. Je le trouve pas.
  • Oh, merde, la vidéo. J’avais oublié.
  • Ouaip. Ça serait dommage que les parents tombent dessus. Tu m’aides ?

 

Je n’ai pas vraiment le choix.

 

 

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