Chapitre 3 : Luc
J’adore mon frère et je sais que c’est réciproque. Pourtant, je n’ai pas été souvent tendre avec lui. Je me souviens encore lorsqu’il cherchait sa tétine, à trois ans. Je l’avais cachée dans son dos, bien plaquée avec du scotch. Il savait que c’était moi qui l’avais prise. Mais, il n’a pas pleuré, il n’a pas appelé les parents. Il la cherchait bêtement, tout simplement. Il ne m’en a jamais voulu, ni pour les autres crasses.
Je faisais ça pour m’amuser. Je ne pense pas avoir été jaloux de ce petit frère en fait. J’aimais juste comment il réagissait. Et parfois, je m’en voulais d’être allé trop loin. Je suis prêt à tout pour lui, enfin, je pense. Mais, il passera toujours devant une fille, n’importe laquelle.
J’aurais pu refuser sa proposition d’aller à ce rendez-vous à la con avec sa prof. J’aurais pu, mais, j’avais envie de m’amuser. Et faut dire qu’à chaque fois qu’il s’est amouraché d’une nana, je n’ai jamais été déçu. Il sait les choisir, physiquement du moins. Pour le reste… franchement, de belles salopes.
J’en ai connu trois. La première l’a plaquée juste après leur dépucelage à tous les deux. En fait, elle voulait simplement se faire sauter. Ça aurait pu être n’importe qui d’autre, et elle comptait bien en essayer bien plus par la suite. Elle est revenue quelques semaines après. Stan n’était pas là, je l’ai reçue. Elle regrettait de l’avoir quitté. J’ai fait en sorte qu’elle n’ait plus jamais envie de lui parler. Ouaip, j’ai pas aimé l’état dans lequel il a été après. Une vraie loque avec l’envie de rien. Je l’ai pourrie, cette connasse, au point où elle s’est littéralement pissée dessus. Il ne l’a jamais su, je ne lui en parlerai jamais.
La seconde ? On s’en fout. C’est Stan qui a rompu avec elle. Je n’ai jamais vu une fille aussi conne de ma vie. Même une poule a plus de jugeotte, et pourtant, les poules, c’est drôlement con. Passons directement à la troisième : la reine des salopes. J’étais simplement allé pisser en pleine nuit, et je la vois débarquer à poil en me proposant carrément de coucher ensemble. Une vraie beauté, de beaux seins, un magnifique cul. Je bandais plus que jamais.
Et j’ai fait la seule chose qui était possible dans cet état d’excitation qu’était le mien : je lui ai foutu sous le nez le balai à chiotte en lui disant de se le fourrer dans le cul. Je me la serais bien tapée, vraiment. Mais, merde quoi, c’était la copine de mon frère… c’était. Je peux être un salaud avec lui, mais pas à ce point.
Ouaip, j’aurais dû refuser sa proposition de rencontrer sa prof à sa place. Sauf que, une semaine sans fourrer ma queue dans une chatte, c’est trop pour moi. Et puis, j’avais envie de voir sur quelle beauté il était à nouveau tombé. Plus que tout, je tenais à savoir sur quelle salope il allait se casser les dents.
J’ai failli ne pas savoir qui elle était dans ce restau. Heureusement qu’elle avait vu ma gueule à cause de la photo que Stan lui avait envoyée. Elle m’a fait un signe. Merde, j’étais surpris : genre de nana totalement effacée, timide à souhait. Pas du tout le même style que les autres. Je ne l’aurais jamais identifiée en temps normal. Mais, ouais, mignonne, je le reconnais… très à mon goût même.
J’en ai presque oublié pourquoi j’étais là, ce qui avait causé ma présence ici. J’ai joué le mec qui écoute, qui… putain, j’avais envie de me la taper comme un fou. Je ne pensais plus à mon frère, mais juste à elle. Elle tournait les yeux dès que je la regardais de façon un peu trop insistante, esquissant un sourire à chaque fois. Et, je lui ai sorti le truc qui a tout changé à ce repas :
- Tu me plais beaucoup. J’ai envie de toi.
- Heu… je… vraiment… tu as du charme… et… je… je te plais comment ?
- Viens mettre ta main entre mes jambes et tu verras bien.
Elle s’est figée d’un coup. Ses yeux se sont agrandis. Elle est devenue toute rouge et a commencé à transpirer. Et elle a sorti en se levant :
- Excuse-moi, j’ai besoin d’aller me rafraichir.
Je l’ai laissée allée. J’ai attendu une éternité… environ 30 secondes en fait, pour aller la rejoindre. Elle se passait de l’eau sur le visage. Elle a été surprise de me voir pénétrer dans ces toilettes et m’a sortie :
- C’est pour les filles ici.
Et je l’ai embrassée. Franchement, j’aime bien comment elle joue de la langue. J’aime bien aussi ses petits gémissements, tout doux, tout délicats, tout discrets, timides. Elle a bien ondulé des hanches avec ma main dans son pantalon à jouer avec sa chatte. Elle a tout de même tiqué lorsque ce dernier a fini à mi-cuisses. Elle m’a repoussé, plus rouge que jamais, en le remettant en place et en me disant :
- Je… non, pardon… on pourrait nous surprendre.
- J’ai très envie de toi.
- Je… c’est trop pour moi là… comme ça… je ne m’y attendais pas. Je ne sais pas quoi penser.
- Laisse-toi juste aller.
- Pardon… j’aime beaucoup nos conversations et je te découvre autrement… je ne sais pas… comme si tu étais différent… je te contacte demain, je te le promets.
Et elle est partie. J’étais excité comme un porc. Je ne pouvais pas finir la soirée comme ça. Il y avait une fille au bar. Je l’ai draguée. Je l’ai baisée. Mais, malgré tout, j’ai pensé à cette connasse de prof toute la nuit. Je ne peux pas m’arrêter là avec elle. J’ai besoin de savoir ce que c’est de fourrer ma queue dans sa chatte. Je veux savoir comment elle gémit, comment elle crie, comment elle jouit.
Ouaip, j’aurais jamais dû accepter d’aider Stan. Parce que maintenant, j’ai la tête en vrac. Et je ne pense pas un instant que mon frère me filera son numéro de tel pour que je l’appelle, pour proposer un autre rendez-vous. Et en plus, elle pourrait même me dire non. Je ne sais pas ce qu’elle pense de moi, mais certainement rien de sympa.
Merde, Stan m’appelle. J’espère que ce n’est pas pour me demander comment s’est passée la soirée. Je réponds tout de même :
- Ouaip frangin ?
- Je… heu… elle veut te revoir.
- Evidemment.
Je joue le chaud, mais je suis surpris. J’ai vraiment cru que j’étais allé trop loin. Je ne crois pas un instant que Stan me joue une sale blague ; ce n’est pas son genre du tout, il n’est pas comme moi sur ça. Il reprend :
- Je lui propose demain ?
- Demain ?
Putain, oui, j’en crève d’envie. Mais en fait, non, ça serait trop précipité. Faut la faire un peu mariner. Je lui réponds :
- Dimanche… midi même, et je l’invite au restau.
- Mais… tu devais pas venir dimanche ? Maman va être déçue.
- Tu trouveras bien une excuse à lui balancer.
- Ouais, je vais lui dire que tu as attrapé des morpions.
- Y’a peu de chances, je me rase les couilles.
- Franchement, y’a des trucs que je préfère ne pas savoir.
- Ah oui ? Tu ne veux pas savoir que ta jolie petite prof en a de mignons très soyeux ?
- … Je sais… je les ai vus.
- Hein ? Comment ? Dis-moi tout.
Putain, je n’en crois pas mes oreilles. Il a vu la chatte de cette pouf avant moi… et le salaud ne veut même pas m’envoyer la photo. Merde, j’aurais aimé qu’on ne soit pas frère pour pouvoir le traiter de fils de pute. Certainement pense-t-il la même chose d’ailleurs, surtout après qu’il apprenne que je l’ai sautée une première fois, dans les chiottes de ce restau du dimanche midi. Certainement le pense-t-il aussi en sachant que je la baise depuis 5 semaines alors qu’il aimerait être à ma place. Mais, il y trouve aussi son compte.
Ouaip, il y trouve son compte… super… génial… tout le monde est content. Sauf que, je l’aime bien la petite prof, la petite Annie. En fait, je l’apprécie de plus en plus. Mais, je me suis réveillé en faisant un putain de rêve de merde : elle et moi, se tenant dans la main à se balader dans une forêt comme un parfait petit couple. L’idée n’est pas déplaisante en soit. Ce qui me gêne c’est juste que ce n’est pas possible : cette relation est basée sur de la tromperie depuis le début. Et ça, je ne peux pas.
Je ne pensais pas que ça irait si loin, sinon, je lui aurais foutu en pleine gueule ce putain de service à la con. Tu fais chier Stan. Je voulais bien m’amuser, mais là, ce n’est plus drôle du tout. Il est temps que ça s’arrête avant que ça ne devienne encore plus difficile.
Désolé, Annie, mais je n’ai pas le choix. Il est temps que Stan sorte de l’ombre. Tu es belle attachée ainsi. J’ai envie de t’embrasser, de te faire une dernière fois l’amour. Mais, j’ai peur de me dégonfler si je me laisse aller. Je ne veux que ton bien, et pourtant je suis en train de te planter un couteau dans le ventre.
On vient de sonner à la porte. C’est Stan, je reviens tout de suite. J’espère qu’un jour tu me pardonneras.