Chapitre 8 : Stan - Christelle

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  • Hein ? Ouais, allo ?
  • Sale petit con d’enfoiré de merde. Je vais te tuer.
  • Heu… Luc, t’es gentil mais c’est le milieu de la nuit là. Alors sois un peu plus précis, s’il te plait !
  • Elle est en putain de chaleur et je peux même pas la toucher. Merde, quoi ! J’ai les couilles pleines moi !
  • C’est bon. T’as juste deux jours à attendre. Tu vas survivre.
  • Facile à dire pour toi. T’as pas un enfoiré comme toi pour t’empêcher de baiser Christelle.
  • Tu parles de qui ?
  • C’est bon, je sais que t’as un vide couilles. Elle m’a montré la vidéo. Elle est canon, t’as bon goût. Annule ton truc.
  • … Ben non. Annie voudra pas de toute façon. Je te laisse, je suis mort.

 

Je suis encore dans mon sommeil. Je me demande même si cette conversation s’est réellement passée ou s’il ne s’agit que d’un rêve. Mais, il semblerait que non avec cette demande sur un ton éteint :

  • C’est qui Luc ?
  • Mon frère.
  • Il appelle souvent à 2 heures du mat ?
  • Il est vénère… il couche avec la prof.
  • Oh… je savais pas. Ben, s’il t’appelle encore, dis lui que tu rajoutes une semaine de plus rien que pour le faire chier.
  • T’es méchante en fait.
  • Non, mais j’aime pas qu’on me réveille en pleine nuit… enfin, ça dépend pour quoi.
  • Hein ?... Salope…
  • Mmmmhhhh ? T’essaies de m’exciter ? T’as envie ?
  • Pas franchement, Christelle.

 

Elle s’est mise à faire de drôle de sons, plaquant son visage dans l’oreiller. J’ai pensé un petit instant qu’elle pleurait, mais non, elle rit. Je reste perplexe, et lui demande :

  • C’est quoi qui est marrant ?
  • Que tu ais eu besoin de ton frère pour connaitre mon prénom. T’es en fait un petit garçon qui a besoin qu’on lui tienne encore la main.
  • Vas te faire foutre. Et c’est pas vrai, je sais très bien me démerder tout seul.
  • Alors, explique moi pourquoi on est dans une chambre de mec avec une tapisserie bleue aux murs, des jouets sur les étagères, et même un poster de ninja go juste au-dessus de notre tête.
  • Euh… c’est parce que j’ai pas pris le temps de refaire la déco.
  • Et ta mère qui est dans la chambre juste à côté, elle fait partie de la déco aussi ? Finalement, je me demande si j’ai pas envie de faire sa connaissance. Et si je ne disparaissais pas comme une voleuse demain matin, t’en penses quoi ?
  • Attends, non. Enfin, c’est… pas sérieux entre nous. C’est juste…
  • Juste quoi ? De la baise ? Ben ouais, c’est juste de la baise. Et tu crois qu’elle n’a pas envie de savoir qui tu baises ?
  • Et tu lui raconteras en même temps tous les mecs que tu te tapes tous les jours… Ben quoi ? C’est pas ce que tu m’as dit ? Qu’il suffit de te demander ?
  • Si, c’est ce que je t’ai dit.

 

Elle se lève du lit et se rhabille. Je ne comprends pas vraiment là. Enfin, c’est… j’ai dit quoi de mal ? Je l’ai vexée ou quoi ? Je lui demande :

  • Tu pars ?
  • Ben ouais puisque tu ne sembles pas avoir envie de me sauter à nouveau. Je ne sers à rien du coup, et je ne risquerai pas de faire tâche au cas où je croise ta mère.
  • Ouais… t’as raison. C’est peut-être mieux comme ça.

 

Elle me regarde d’une drôle de façon, comme si elle pensait que je n’étais vraiment qu’un sale con. Je lui proposerais bien de rester tout de même, mais elle refusera parce que les filles sont comme ça. Et puis, si ça se trouve, elle habite juste à côté. Sinon, elle ne se barrerait pas comme ça en pleine nuit. Ou bien, elle est totalement givrée.

 

~~~~~~~~~~

 

Quel con ! Putain, mais quel con ! Pourquoi le seul mec de ma vie qui m’a vraiment attirée n’est qu’un sale con ? Et il n’aurait pas pu me proposer de rester cette nuit chez lui ? Merde, fait chier ! Il n’en a vraiment rien à foutre de moi. Je ne dis pas que j’aurais accepté, mais tout de même… enfin si, j’aurais accepté mais en lui faisant croire que c’est contrainte et forcée.

 

Il fait pas chaud en plus. Evidemment, à cette heure, y’a plus de transports en commun. J’ai pas un sou en poche pour me prendre un taxi… j’ai pas envie de marcher une heure, surtout dans cette tenue. Et mon frère ne répond pas au téléphone… il doit encore être dans un état pas possible. On va me prendre pour quoi ? Une pute ? Fait chier. Pourquoi j’ai pris une jupe si courte et un haut si moulant ? Juste pour plaire à un sale con ! Connard !

 

Sérieusement, je ne peux pas rentrer chez moi comme ça. Je vais me faire violer, c’est sûr. Tant pis pour ma fierté, je l’appelle pour qu’il vienne m’ouvrir. De toute façon, il n’a déjà pas d’estime pour moi, ça ne va pas changer grand-chose. Hein ? Plus que 2 pourcents de batterie ? Fais chier… vite… non, t’éteints pas… Là, je suis vraiment dans la merde. Je fais quoi maintenant ?

 

Manquait plus que ça : une voiture arrive et ralentit. Je fais quoi ? Je pars en courant ? De toute façon, il m’a vue, il risquerait de me suivre et je ne vais pas aller bien loin avec mes chaussures à talons qui m’ont déjà bousillée les pieds tout à l’heure lorsque j’ai volé le téléphone de Stan. Soit forte, Chris, tout va bien se passer… j’espère… putain, il s’arrête juste à côté de moi et ouvre sa fenêtre. C’est certainement un gros pervers qui me prend pour une pute. Je reste sans bouger, j’assume… dire non, dire non, dire non…

 

  • Excusez-moi, mademoiselle. Pouvez-vous vous déplacer un peu sur le côté pour que je puisse mettre ma voiture à l’entrée de mon garage ?
  • Hein ? Vous êtes le père de Stan ?
  • … Vous connaissez mon fils ? Qu’est-ce que vous faites à cette heure dehors toute seule… et si peu couverte ?

 

~~~~~~~~~~

 

Je sens qu’on me pousse sur l’épaule. Je me réveille doucement. J’ouvre un œil :

  • Mmmmhhhhh ? Papa ? T’as réussi à rentrer finalement ?
  • J’ai dû prendre une voiture de location. Tu peux venir avec moi dans la cuisine ?
  • Ok… c’est déjà le matin ?... Mais, il est même pas trois heures. Tu dors pas ?
  • J’aimerais bien me coucher. Mais, j’aimerais d’abord que tu m’expliques pourquoi tu as foutu ta petite copine à la porte de chez nous ! Dépêche-toi de descendre, nous t’attendons.

 

De quoi mon père parle ? J’ai mis personne dehors moi. Et je n’ai pas de petite copine non plus. Il a croisé Oui-Oui en arrivant ? Mais… je n’ai rien fait moi. Et il m’engueule devant elle en plus. Il croit savoir ce qu’il s’est passé, mais il ne sait rien du tout. Je préfère fermer ma gueule, de toute façon, ça ne sert à rien de tenter de discuter.

 

Mais, j’ai bien envie de lui sortir : « Ben non, on n’est pas ensemble ! », « ben non, je ne l’ai pas foutue à la porte ! ». Mais en fait, je réponds : « Oui, je ne recommencerai pas », « oui, je vais lui dire pardon », « oui je vais préparer le lit… » Quoi ? En plus je dois faire le lit de Luc pour qu’elle y dorme ? Mais, pourquoi je suis puni ? Heureusement encore qu’elle propose de m’aider, parce que tout est de sa faute. Je devrais même la laisser se débrouiller toute seule. Mais bon… putain, j’ai juste envie de me repieuter moi.

 

Comment ça j’ai mis le drap housse à l’envers ? Ouais, ok, on voit les coutures et l’étiquette, mais ça n’a pas d’importance, si ? Ouais, ben, si elle est plus forte que moi, elle n’a qu’à se démerder toute seule, na ! Je me casse… dans quelques instants… c’est sexy sa position là. J’aime bien la voir à quatre pattes sur le lit, la jupe largement remontée sur son cul et sa culotte qui entre dans ses fesses.

  • Bon, tu m’aides au lieu de me regarder bêtement ?
  • Et tu veux que je fasse quoi ?
  • Ben, mets la couette dans…
  • Heu non, j’y arrive jamais.
  • Ok… mets alors les oreillers dans les taies. Tu devrais pouvoir le faire, non ? Pourquoi tu m’aimes pas ?
  • Hein ? J’ai jamais dit que je t’aime pas.
  • T’en a rien à foutre de moi, c’est pareil.
  • J’en ai pas rien foutre. Mais, tout ce que tu veux c’est te faire sauter.
  • C’est ce que tu penses ? Que je suis juste une allumeuse qui vient voir les mecs pour les aider à se vider les couilles ?
  • C’est ce que t’as fait avec moi.
  • T’es le seul avec qui je l’ai fait.
  • Ok… je ne savais pas… C’est parce que t’étais en manque ?
  • Dégage ! Je ne veux plus te voir.

 

Elle est vraiment trop bizarre cette fille. Je ne la comprends décidemment pas. C’est con parce que je l’aime bien en fait. Elle est jolie, sexuellement ouverte, mais chiante aussi. Bon ben, je vais la laisser. Elle fait quoi là ? Elle pleure ? Pourquoi ?

 

  • Heu… Christelle, ça va ?
  • Je t’ai dit de partir.
  • J’ai dit quelque chose de mal ?
  • C’est bon, laisse-moi.
  • Non, sérieusement. Si je t’ai blessée, désolé, mais au moins que je sache ce que j’ai fait.
  • Rien, t’as rien fait… tu me traites juste comme de la merde, c’est tout. C’est rien, j’en ai l’habitude. Mais, venant de toi, c’est pas pareil, voilà !

 

Pourquoi venant de moi c’est pas pareil ? J’ai quoi de particulier par rapport aux autres ? Je… ho… merde alors… je n’y avais pas pensé un seul instant. Elle m’aime bien en fait ? Ça me fait tout plaisir. Bon, ça m’aurait fait chier si elle était moche, mais c’est pas du tout le cas. Et en plus, je me rends compte qu’elle a aussi des sentiments et que ce n’est pas juste une vide couilles qui se fout de tout.

 

Je lui prends une main et lui propose :

  • J’ai une idée : on laisse tomber le lit et en fait, tu viens dormir avec moi. Comme ça, si t’as froid, tu te colleras à moi. Ça te dit ?
  • … Oui.
  • T’as un très joli sourire et j’adore tes yeux.
  • Merci.
  • Je peux t’embrasser ?
  • Oui, oui.

 

 

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