Chapitre 9 : Oui Oui
Je le regarde à fixer son téléphone. Il se passe quelque chose, j’en suis certaine. La prof a dû lui écrire et il ne sait pas quoi répondre. J’ai bien envie de… c’est quoi sur ma fesse ? Une main ? Bon, ben ce n’est pas désagréable non plus. De toute façon, vu comme on est super compressé les uns sur les autres dans ce bus, ce n’est pas volontaire. Pas volontaire ? … Heu… elle n’est pas en train d’essayer de passer sous ma jupe ?... Je crois bien que si. Ce qui est le plus frustrant c’est que je ne peux pas voir qui joue avec moi. Je réagis, parlant doucement tout de même :
- Stan… Stan… tu peux laisser tomber ton téléphone quelques instants ?
- Oui. Pourquoi ?
- Y’a quelqu’un qui est en train de me peloter le cul.
- T’es sérieuse ?
- Absolument. Je le laisse continuer ou tu agis avant qu’il découvre que je n’ai pas de culotte ?
Oooohhhh, ce regard noir qui assombrit ses yeux. La vache… j’ai chaud d’un coup. Il intervient, de façon pas tendre en plus. J’écoute rien de ce qu’il dit à l’autre. Je m’en fiche ; de toute façon mes oreilles bourdonnent. En tout cas, je ne sens plus cette paume sur mon postérieur. Et il se remet à sa place, et il me dit :
- Ça devrait être bon maintenant. Si tu as besoin d’autre chose…
- Je te le dirai.
Et je me retiens de lui sortir : « baise moi, là, tout de suite, devant tout le monde s’il le faut, je m’en fous ». Je ne me remets pas de ce coup de virilité de sa part. Mais, c’est tout de suite la douche froide : il se fourre à nouveau le nez sur son téléphone, j’ai déjà l’impression de ne plus exister pour lui. Je regrette presque de l’avoir alerté sur ce pelotage. J’attends un peu avant de lui demander :
- Tu me fais la gueule ?
- Non, pourquoi ?
- Ben… encore désolée d’être entrée dans la salle de bain. Mais, comme la porte n’était pas verrouillée et que l’eau de la douche ne coulait pas encore, je ne pouvais pas savoir que ton père y était. Moi aussi, j’ai été très surprise en tirant le rideau. Et c’est pas ma faute s’il s’est mis à bander en me voyant nue.
- Salope !
Oh… mais… merde, ça ne m’offusque même pas. Il a tendance à sortir souvent ce mot avec moi lors de moments coquins et à mon grand plaisir d’ailleurs. Mais là… C’est vrai que je suis tout de même pas mal excitée. Je ne sais pas si c’est à cause de la main de ce pervers qui m’a tripotée ou si c’est parce que je ne porte aucun sous-vêtement. C’est malin, je sens ma chatte s’humidifier encore plus et mes seins se contracter. Je tente tout de même de garder un minimum de dignité en lui sortant :
- Merci pour l’insulte.
- Hein ? Ah mais non, c’est pas à toi que je disais ça. C’est mon frère qui me raconte cette nuit avec Annie.
- Aaaahhhh. Et il dit quoi ?
- Ben, qu’il l’a sautée. Il l’a surprise en train de se masturber dans son sommeil, et il n’a pas résisté. Et qu’elle disait qu’il ne fallait pas mais que c’est elle qui a presque tout fait.
- Oh… la salope ! Mais, elle n’avait pas le droit.
- Ben non.
- Elle mérite une punition.
- Je me doutais que tu allais dire ça… t’es une sacrée perverse en fait. Et tu as quoi comme idée de punition ?
- Je ne sais pas encore, je vais y réfléchir… Stan, on est à nouveau à me peloter le cul.
- Vraiment ? Et est-ce que cette main vient de passer sous ta jupe ?
- Oui… à l’instant…
- Et est-ce que tu sens des doigts entrer dans ta chatte… toute mouillée d’ailleurs ?
- Oh… cochon… T’as pas peur qu’on nous voie ?
- On est tellement compressé que je ne pense pas que ce soit visible. Mais, si tu préfères, j’arrête.
- Non !
- Non ? Tu sais dire non ?
- Oui, parfois… branle moi plus doucement parce que je risque de pas pouvoir me contrôler.
- Jolie salope.
Ah non… pourquoi ce mot me met dans tous mes états ? J’agrippe mes mains à ses bras. Je tente de contenir mes gémissements, ne pouvant me retenir de jouir. Et lui profite de cet instant pour me peloter un sein avec son autre main, devant tout ce monde qui ne voit rien. Il en profite pour remonter mon haut, je ne peux pas l’en empêcher, mon orgasme ne se calme pas, j’ai même l’impression qu’il se décuple. Je crois que je n’ai même pas l’envie de l’arrêter.
Il me plaque contre lui. Ma poitrine, maintenant nue, s’écrase contre sa chemise. Il m’embrasse, ses doigts quittent mon vagin. Je me calme, mais reste essoufflée. Et avec un sourire espiègle, il me demande :
- Ça va ?
- Alors ça, on me l’avait jamais fait.
- Et tu serais partante pour recommencer ?
- Pas tout de suite tout de même…
- De toute façon, on arrive. Viens.
Il me prend la main, j’utilise l’autre pour remettre en place mon haut qui moule ma poitrine en en montrant peut-être trop par rapport à ce qu’il devrait cacher. Je le suis, totalement soumise. Je ne me remets toujours pas de toutes ces émotions qu’il vient de me faire vivre. Il est très coquin, Stan, et j’adore ça.
Je suis sur un petit nuage comme je n’ai jamais connu. Nous marchons l’un à côté de l’autre, nos menottes mêlées. Je me sens calme et heureuse tout en ayant envie de lui, que de lui. Et nous avançons vers la fac. Je remarque cependant qu’il se retourne dès que nous croisons quelqu’un. Homme, femme, ça n’a pas d’importance, il le fait. Y’a-t-il un truc qui cloche ? J’ai besoin de le savoir :
- Il y a un problème ?
- Non.
- … Si, il y a un problème. Ça te gêne qu’on se tienne la main ? Parce que si ce n’est que ça…
- Je voulais juste voir s’ils se retournent pour mater ton cul.
- Pourquoi ils materaient…
Et je réalise que ma jupe est remontée jusqu’à mi-hanches. J’ai la minette à l’air et la moitié des fesses aussi. Je lâche sa main et remet tout à sa place d’un coup. Je suis paniquée, je suis mortifiée. Combien de personnes ont pu voir ? Je me retourne, on a bien marché un demi-kilomètre depuis l’arrêt de bus. Je tremble comme une feuille, je ne sais plus quoi penser. En fait, je n’arrive plus du tout à penser. Je n’arrive plus à parler, mais lui peut encore :
- Ben, je croyais que tu savais. Tu n’as rien senti ?
- Ben non… Et je suis comme ça depuis quand ?
- Depuis que j’avais mes doigts en toi.
- … Ca fait depuis quelques minutes déjà. Et tu crois que je suis ce genre de fille à s’exhiber comme ça ?
Pourquoi je pose cette question ? Je n’ai aucune envie de connaitre sa réponse. L’exhibition publique, n’ont c’est pas mon truc… enfin, je crois. Je n’ai jamais vraiment testé avant. Mais, avec lui, je ne sais pas, c’est différent. Je me sens en mode « oui-oui » total. Il pourrait me demander de me foutre à poil et je crois bien avoir envie de lui faire plaisir. Réponds pas… merde, il répond :
- Ben, en fait, je ne te connais pas assez pour savoir. Je ne sais pas ce que tu aimes, à part le sexe… et encore je ne sais pas tout ce que tu aimes dans le sexe.
- Ok… ben, c’est vrai qu’on ne se connait pas vraiment. Pour être franche, j’ai un bon feeling avec toi. Donc, voilà.
- Jusqu’à un autre ?
- … Pardon ?
- Ben, t’es du genre super facile, alors, forcément, je me pose la question. Je me demande pourquoi tu ne portes pas de sous-vêtements alors qu’on peut tout voir.
- Ben… mais… parce que tu me l’as demandée tout à l’heure.
- Je sais, mais t’aurais pu refuser. C’est parce que c’est moi qui te l’ais demandée ou parce que…
- Tu sais quoi, Stan ? Va te faire foutre !
Je pars d’un pas précipité. Mais putain quoi, c’est vraiment un con ce type !